Au Burkina Faso, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré Djibrill Bassolé a été arrêté, ce mardi, à son domicile par des éléments de la gendarmerie.
L’ex-chef de la diplomatie burkinabè, Djibril Bassolé, a été interpellé, ce mardi 29 septembre 2015, à son domicile, par des éléments de la gendarmerie, rapporte la radio privée Omega. Le gouvernement l’accuse d’œuvrer avec Gilbert Diendéré, auteur du putsch du 17 septembre 2015, contre la Transition. Le nom de Djibril Bassolé, qui a multiplié les sorties médiatiques, ces derniers jours, a aussi été cité dans le blocage du désarment des ex-putschistes. Le gouvernement a en effet estimé qu’il aurait aussi incité les auteurs du coup d’Etat du 17 septembre 2015 à refuser le désarmement.
Allégations que de son côté Djibrill Bassolé avait démenties lundi soir. Selon lui, « après les mesures d’exclusion et d’acharnement politico-judiciaire dont j’ai été victime, il s’agit à présent d’une campagne de diabolisation », soulignant qu’« en affirmant que j’appelle à soutenir une mobilisation de forces étrangères et de groupes djihadistes, le communiqué du gouvernement ne peut que provoquer la panique, la haine et la radicalisation ».
Le gouvernement de Transition avait en effet affirmé que Djibril Bassolé, tout comme le général Diendéré, avait fait appel à des groupes terroristes pour les aider à faire face aux autorités de Transition.
La situation est toujours fragile au Burkina Faso. L’armée a d’ailleurs appelé, ce mardi, la population de Ouagadougou à la vigilance, notamment ceux qui vivent dans le quartier de Ouaga 2000. Selon plusieurs médias locaux, une opération militaire serait prévue contre les putschistes qui résistent toujours.