Des tirs provenant du périmètre du camp Naba Koom 2 ont été entendus en fin d’après-midi à Ouagadougou. Les affrontements entre l’armée et le Régiment de sécurité présidentielle ont commencé.
Plusieurs tirs à l’arme lourde ont été entendus, ce mardi 29 septembre 2015, en fin d’après-midi à Ouagadougou. Selon RFI, ils provenaient du périmètre du camp Naba Koom 2 et prouvent que les affrontements entre les forces armées et le Régiment de sécurité présidentielle ont commencé.
Alors que les populations du quartier de Ouaga 2000 où sont situés le palais présidentiel et le camp du RSP sont invitées à rester chez elles, l’armée burkinabè est décidée à désarmer le RSP. Ces membres de l’ex-sécurité présidentielle de Blaise Compaoré, officiellement dissoute lors du premier conseil des ministre de vendredi dernier qui a exigé leur désarmement, se sont retranchés dans leur camp. Ils sont au nombre d’environ 1000, car seuls 300 se sont rendus aux forces loyalistes.
Depuis que, dans un communiqué, le chef d’état-major général des armées a demandé aux populations d’éviter tout mouvement dans ce quartier et ses environs, un affrontement était redouté. Ce mardi, en fin de matinée, le service de communication de l’état-major avait confié que tous les postes de garde occupés par le RSP étaient sous contrôle des forces armées régulières. L’armée avait ajouté que les troupes sont stationnées autour du camp Naba Koom 2, prêtes à lancer l’assaut.
Alors que la tension montait de plus en plus, l’état-major général des armées, qui avait indiqué que certains soldats souhaitant se rendre sont pris en otage par des irréductibles, avant d’ajouter qu’il donnait encore « une dernière chance aux éléments du RSP de se rendre », a visiblement donné l’assaut. Aux dernières nouvelles, le général Gilbert Diendéré aurait demandé au RSP de déposer les armes pour « éviter un bain de sang ». Reste à savoir si son appel sera entendu, d’autant que Diendéré a indiqué ne jouer que le rôle de médiateur en l’armée et et le RSP. Affaire à suivre.