La crise se dénoue peu à peu au Burkina Faso où l’armée a repris, mardi dans la soirée, le palais présidentiel de Kosyam et le camp Naaba-Koom II, où étaient retranchés des officiers de l’ex- Régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui refusaient de déposer les armes. Quant au général Gilbert Diendéré, il serait réfugié à l’ambassade du Vatican.
Les Burkinabè peuvent désormais commencer à souffler. L’armée burkinabè a repris, mardi soir, le palais présidentiel de Kosyam et le camp Naaba-Koom II, où étaient retranchés les officiers de l’ex-régiment de la sécurité présidentielle (RSP), à l’origine du coup d’Etat du 17 septembre 2015, qui refusaient de déposer les armes. De son côté, le général Gilbert Diendéré, le cerveau du putsch, se serait réfugié à l’ambassade du Vatican.
Mardi soir, Gilbert Diendéré avait appelé à la Radio Omega, tous les militaires de l’ex-RSP à déposer les armes pour préserver la paix dans son pays. « La situation est calme. Un assaut a été donné. Il n’y a pas eu d’affrontement. Ils (les éléments de ’ex-RSP) ont quitté la caserne », avait de son côté déclaré le chef d’état-major des armées, le général Pingrenoma Zagré. Pour le moment, le bilan de cette offensive n’a toujours pas été précisé. Y a-t-il eu des morts ? Des blessés ? Des questions toujours sans réponses.
Le gouvernement félicite l’armée
Dans un communiqué, le gouvernement a de son côté salué le succès des opérations menées par l’armée burkinabè sans toutefois préciser le bilan des opérations. « Ainsi, tour à tour, les places ou camps occupés par l’ex-RSP, notamment le camp Naaba Koom, ont été libérés par nos vaillantes Forces de Défense et de Sécurité. Le bilan des opérations sera ultérieurement établi.
Le gouvernement de la Transition félicite le peuple burkinabè pour sa mobilisation sans faille depuis le début de cette crise et les Forces de Défense et de Sécurité pour leur professionnalisme et comportement républicain », selon le communiqué.
Toujours selon le communiqué, « malgré les gages de bonne foi donnés par le gouvernement de la Transition et les Forces de Défense et de Sécurité, les éléments putschistes de l’ex-RSP sont restés inflexibles dans leur volonté de défier le peuple burkinabè, en refusant de désarmer depuis le dimanche 27 septembre 2015 conformément aux engagements pris devant Sa Majesté le Mogho Naaba et la communauté internationale », indique le communiqué du gouvernement de Transition.
« Usant de manœuvres dilatoires dans l’attente de renforts extérieurs et dans l’optique d’une remobilisation éventuelle de soutiens internes, ces éléments putschistes entourés d’une poignée d’irréductibles ont ainsi pris en otage la vie quotidienne de millions de Burkinabè, poursuit le communiqué. Face à cette situation qui était devenue intolérable pour notre peuple, déterminé à tourner cette page sombre de notre histoire commune, nos patriotiques Forces de Défense et de Sécurité ont pris leurs responsabilités avec succès ».
Toutefois le gouvernement réitère « son appel à la tolérance et au bon accueil de nos frères de l’ex-RSP », lançant également « un appel au renforcement de la réconciliation et de l’unité nationale, et exhorte tout un chacun à œuvrer dans ce sens ».