Le chef de l’Etat du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a été arrêté par des soldats, après une journée de mutinerie.
Le Burkina Faso a passé un week-end des moins calmes, avec notamment des mouvements assez particuliers ponctués de coups de feu dans certaines casernes de la capitale, Ouagadougou. Dans la nuit de dimanche à lundi, il a été indiqué que le Président Roch Marc Christian Kaboré a été arrêté après les mutineries qui secoué le pays.
Des soldats cagoulés ont pris position devant le bâtiment de la télévision nationale, a indiqué l’AFP. Une déclaration prochaine est très attendue. Ce sont des mutineries, pour le moins coordonnées, car quasi-simultanées, qui ont éclaté, dimanche 23 janvier au matin, dans plusieurs casernes de Ouagadougou et dans des villes de province.
Ces casernes à Ouagadougou, Kaya et aussi Ouahigouya ont été secoués par des tirs nourris, objet d’une colère de soldats à l’encontre de la hiérarchie militaire du Faso, à qui les hommes de troupes reprochent de ne pas leur doter d’assez de moyens de guerre pour faire face à la montée djihadiste.
Pour l’heure, le Président Roch Marc Christian Kaboré serait détenu dans un camp militaire de la capitale. Et selon RFI, il s’agit d’un coup d’Etat, confirmé par un officier. « Il faut patienter, il y aura une déclaration dans les prochaines heures », a dit ce gradé de l’armée burkinabé. Affaire à suivre.
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