Le colonel Zida, l’homme fort actuel du Burkina Faso, par ailleurs ex-numéro deux de la garde présidentielle de Blaise Compaoré, a promis, ce mardi, au roi des Mossi, très influent dans le pays, de rendre le pouvoir aux civils.
Le colonel Zida, qui dirige la transition au Burkina Faso, tente de rassurer tout le monde. Il a déclaré, ce mardi, au roi des Mossi, le Mogho Naba, le plus influent chef traditionnel du pays, qu’il comptait « remettre le pouvoir aux civils ».
« Nous les avons encouragés à aller dans ce sens. Le pays doit retrouver la quiétude et la paix afin d’envisager son développement », a déclaré le Mogho Naba sur le perron de son palais, après son entretien avec le colonel Zida.
Entouré d’une demi-douzaine de militaires, le colonel Zida a rendu visite au Mogho Naba, chef très respecté des Mossi, l’ethnie dont est originaire Blaise Compaoré. Le responsable traditionnel l’a reçu assis sur son trône, avec à ses côtés l’archevêque Philippe Ouédraogo et l’imam Sana, le chef de la communauté musulmane.
Le colonel Zida devait également rencontrer le président du Conseil constitutionnel, qui ne s’est pas exprimé depuis le début de la crise, en dépit de l’annonce par l’armée, vendredi, de la suspension de la Constitution et de la dissolution de l’Assemblée nationale.
Depuis le départ de Blaise Compaoré, poussé vers la porte de sortie par le peuple, qui protestait contre son maintien au pouvoir, le Burkina Faso retient son souffle. Le pays est loin d’être apaisé, même si l’armée promet de rendre le pouvoir aux civils. Comme le disent de nombreux observateurs politiques, après la chute du « beau Blaise » le plus difficile reste à faire…