Burkina Faso : Une nouvelle loi menace les droits LGBTQ+


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Un couple homosexuel
Couple homosexuel

Dans un retournement controversé de sa législation, le Burkina Faso menace de porter un coup dur aux droits de l’homme en proposant de criminaliser l’homosexualité. Cette mesure est partie d’une révision plus large du Code des personnes et de la famille.

La décision révèle un recul significatif des droits et libertés individuelles dans le pays.

Annonce du gouvernement et réactions

L’annonce par le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, a immédiatement déclenché une vague de critiques. En déclarant l’équivalence des mariages coutumiers et religieux avec les mariages civils, le gouvernement semble également prêt à imposer des valeurs traditionnelles strictes sur l’ensemble de la société. Il marginalise ainsi davantage les communautés LGBTQ+.

Les dispositions vagues du projet de loi soulèvent des inquiétudes quant à leur interprétation et application arbitraire. Paul Kiemde, un universitaire local, critique ouvertement le projet, et met en lumière les potentielles régressions des droits sous couvert de réformes. Il souligne le danger d’une telle législation qui pourrait ouvrir la porte à des abus et discriminations accrus.

Dangers de la nouvelle politique

La législation propose non seulement de criminaliser l’homosexualité mais également d’instaurer de sévères restrictions sur les droits des minorités. Ces mesures risquent de renforcer la stigmatisation, la discrimination et la violence envers les personnes LGBTQ+ dans un pays déjà marqué par des tensions politiques et sociales.

À Ouagadougou, les réactions du public montrent un profond clivage. Si certains citoyens défendent les traditions, d’autres plaident pour les droits à la liberté individuelle et critiquent le gouvernement pour ses tentatives de régulation stricte des modes de vie personnels.

Appel à la réflexion et à la résistance

Cette tentative de légiférer sur des questions aussi personnelles que l’orientation sexuelle est vue par beaucoup comme une intrusion inacceptable dans la vie privée des individus. Les organisations de défense des droits humains, tant locales qu’internationales, appellent à une mobilisation contre cette loi et la considèrent comme un grave recul pour les droits humains au Burkina Faso.

Perspectives sombres pour les libertés

Alors que le Burkina Faso continue de lutter contre des défis sécuritaires et économiques, l’adoption de telles lois pourrait isoler davantage le pays sur la scène internationale et compromettre les efforts de développement social et économique. Le monde observe, et nombreux sont ceux qui espèrent que le Burkina Faso choisira une voie plus inclusive et respectueuse des droits de tous ses citoyens.

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