Dans la journée du lundi 11 mai 2020, les forces de défense burkinabés ont été une fois encore la cible d’une embuscade des djihadistes à la frontière Niger-Burkina. Un bilan de plusieurs dizaines de morts a été dressé au terme de l’affrontement entre les forces de défense et les assaillants. Huit soldats ont rendu l’âme au cours de l’attaque mais les forces de défense ont réussi à faire tomber une vingtaine de têtes dans le camp ennemi. L’information a été donnée mercredi par un communiqué de l’armée.
Le communiqué de l’état-major général des armées du Burkina Faso fait un bilan de huit soldats décédés et d’une vingtaine de djihadistes abattus à Kankanfogouol, un village frontalier avec le Niger. Le communiqué explique que des éléments du détachement militaire de Sebba étaient en pleine patrouille quand ils ont été pris pour cible dans une embuscade tendue par un groupe d’hommes armés qui, jusque-là, ne sont pas encore identifiés.
La situation géographique du village de Kankanfogouol en fait un point d’ancrage à partir duquel les groupes armés mènent des attaques aussi bien au Burkina qu’au Niger.
Le Covid-19, un facteur de recrudescence des attaques djihadistes ?
Avec la situation de la crise sanitaire liée au Coronavirus, les pays sahéliens dans lesquels l’état sécuritaire était déjà fragilisé se sont en quelque sorte détournés de cette question pour se focaliser sur la santé. Mais les groupes armés profitent de cette période de faiblesse pour multiplier les attaques.
Le Président du Burkina Faso, Roch Marc Kaboré, a d’ailleurs abordé la question et attiré l’attention de tous sur l’importance des deux combats dans un Tweet lundi dernier.
L'urgence sanitaire liée à la lutte implacable contre le #Covid-19 ne doit pas nous faire oublier les impératifs sécuritaires.
Nous sommes tenus de rester en éveil sur ces deux fronts, et je tiens ici à saluer l'engagement de nos Forces de Défense et de Sécurité.#BurkinaFaso pic.twitter.com/JfGcMde8mo— Roch KABORE (@rochkaborepf) May 11, 2020