Burkina Faso : une embuscade meurtrière entre Dori et Seytenga


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Burkina Faso police
Forces de sécurité du Burkina Faso

Une embuscade meurtrière entre Dori et Seytenga, au Burkina Faso, a coûté la vie à 18 militaires et plusieurs civils le 11 janvier. Cette attaque jihadiste illustre une insécurité grandissante dans le nord-est du pays, déjà marqué par de fréquentes violences.

Le nord-est du Burkina Faso a été le théâtre d’une attaque jihadiste sanglante, samedi 11 janvier, entre les localités de Dori et Seytenga, près de la frontière nigérienne. Cet assaut, marqué par une violence extrême, a coûté la vie à au moins 18 militaires burkinabè et à plusieurs civils, confirmant une fois de plus la précarité sécuritaire dans cette région tourmentée.

Un convoi sous le feu des lance-roquettes

Selon des informations rendues publiques le 15 janvier, l’embuscade s’est produite aux alentours de 16 heures, dans le village de Katchirga. Le convoi, composé d’une escorte militaire et de transports civils, était en route pour ravitailler la commune de Seytenga. Les assaillants, armés de lance-roquettes, ont ciblé les véhicules en tête, semant chaos et panique parmi les passagers civils. Cette stratégie brutale a considérablement compliqué la riposte des forces armées burkinabè, dont plusieurs membres ont été pris au dépourvu.

Un bilan humain et matériel accablant

L’attaque a fait 18 morts parmi les forces armées burkinabè, dont quatre gendarmes, et au moins trois civils. Des sources locales font également état de six victimes civiles supplémentaires, dont deux Nigériens. Par ailleurs, 14 personnes sont portées disparues, laissant planer l’inquiétude sur leur sort.

Les pertes matérielles sont tout aussi lourdes : deux pick-up, des motos et des armes ont été emportés par les assaillants, tandis qu’une grande partie des équipements militaires a été incendiée. Face à ce désastre, le convoi a dû rebrousser chemin, abandonnant sa mission initiale.

Une zone en proie à l’insécurité croissante

Le secteur de Dori, situé à proximité de la frontière avec le Niger, est devenu un point névralgique des violences jihadistes. Cette attaque s’inscrit dans un contexte où les forces armées burkinabè peinent à contenir la menace croissante des groupes armés, malgré des efforts militaires et des partenariats régionaux.

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