Le Burkina Faso est à nouveau endeuillé. Un groupe armé non encore identifié a frappé dans le Nord du pays, tuant plus d’une centaine de personnes. Face à ce drame, le chef de l’Etat burkinabé a décrété trois jours de deuil national.
Le Président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, a décrété trois jours de deuil national, à compter du 5 juin à minuit au 7 juin à 23 heures 59 minutes. Cette décision intervient à la suite de la terrible attaque qui a frappé la localité aurifère de Solhan, dans la province du Yagha, au Nord du Burkina Faso, dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 juin. Il était environ 2 heures du matin lorsque les assaillants sont passés à l’acte.
« L’attaque, lancée par de nombreux hommes armés, a d’abord visé le poste des volontaires pour la défense de la patrie, des supplétifs civils des forces armées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. C’est par la suite qu’elle s’est dirigée contre les habitations », a rapporté une source locale rapportée par RFI. Le bilan, toujours provisoire, fait état de 132 morts et plusieurs blessés ; des maisons et le marché du village ont été incendiés.
Selon Hamadi Boubacar, maire de Sebba, localité située à une dizaine de kilomètres de Solhan, les assaillants non encore identifiés « ont tout saccagé à leur passage. Ils ont tué les gens, brûlé les voitures, saccagé les boutiques, prêts à détruire tout ce qu’ils voyaient sur leur passage ». Le premier responsable du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a rassuré ses compatriotes que des dispositions sont prises pour retrouver et neutraliser les auteurs de cet « acte ignoble ».
L’attaque de cette nuit passe pour la plus violente et la plus meurtrière connue par le Burkina Faso depuis que les groupes djihadistes ont commencé à sévir dans le pays, en 2015. De cette année à ce jour, au moins 1 400 personnes ont perdu la vie, et plus d’un million d’autres se sont déplacées.