Alors que les ministres du Burkina Faso avaient, au cours de leur premier conseil après le putsch raté, décidé de la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle, le désarmement de ce corps d’élite posait toujours problème, ce samedi.
Vendredi, au cours de leur premier conseil qui a suivi le putsch raté, les ministre burkinabè avaient décider de dissoudre le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) auteur du coup d’Etat du 16 septembre. Le désarmement du RSP causait des tensions à Ouagadougou.
Le gouvernement de Transition a annoncé cette mesure vendredi soir, poussant les forces de sécurité régulières à entamer le désarmement le même jour. Sauf que cette mesure prise face à des récalcitrants, a été freinée samedi matin, avant de se poursuivre dans l’après-midi. Le gouvernement a également créé une commission d’enquête sur les événements qui ont coûté la vie à de nombreuses personnes sans compter les biens d’autrui détruits, notamment le studio de Smockey.
Samedi soir, sur invitation de l’armée burkinabè, les journalistes ont pu voir les équipements saisis au RSP : trois camions remplis de munitions, cartouches et grenades, de même que deux pick-up lance-roquette multiple et deux blindés. L’armée avoue ne pas savoir avec exactitude ce dont dispose le RSP comme armement et équipements militaire. Des sources militaires ont indiqué que le désarmement n’a pas été facile, notamment vendredi, alors que des soldats refusaient de rendre leurs armes sans des garanties sur leur sécurité et celle de leur famille.
Il faut reconnaître que l’étau se resserre autour des putschistes qui ont vu, ce samedi 26 septembre, la justice burkinabè ordonner le gel de leurs avoirs et de tous ceux qui ont soutenu Blaise Compaoré dans sa tentative de modification de la Constitution dans le but de se représenter à la Présidentielle. Ce samedi, la dissolution du RSP a été saluée par la société civile et une partie de la classe politique.