Après une suspension de près de trois semaines, le procès de l’assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons reprend, ce mardi.
Le président de la chambre de première instance du Tribunal militaire de Ouagadougou, Urbain Méda, a annoncé dans l’ordonnance n° 006/2022, signée ce lundi, la reprise du procès de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara, demain mardi. Ceci après une suspension de près de trois semaines. En effet, le 3 mars 2022, alors que la défense devait commencer sa plaidoirie, des requêtes sur une exception d’inconstitutionnalité ont été introduites auprès des sages du Conseil constitutionnel. Au bout de deux semaines, ils se sont prononcés et ont débouté les requérants.
Le procès étant suspendu parce que le tribunal attendait la décision du Conseil constitutionnel sur la question, la publication de cette décision, vendredi dernier, avait levé l’obstacle. Tout est donc prêt pour que ce procès, ouvert après de hautes luttes, le 11 octobre 2021, aille à son terme et permettre qu’enfin les coupables du bain de sang du 15 octobre 1987 soient sanctionnés. Les familles des victimes n’attendent que ça pour véritablement faire le deuil de leurs proches froidement abattus.
On sait déjà que le parquet militaire, dans son réquisitoire, le 8 février dernier, a demandé des peines de 30 ans contre l’ancien Président Blaise Compaoré, et l’ancien chef de sa garde rapprochée, Hyacinthe Kafando, tous deux hors du Burkina Faso et donc jugés par contumace. Contre Gilbert Diendéré, une condamnation à 20 ans de prison ferme a été requise. « Ça fait des années que nous attendons. Nous avons entendu les réquisitions. On attend le verdict final », avait laissé entendre Mariam, la veuve de Thomas Sankara, à l’issue du réquisitoire du parquet.
