Depuis 2016, le Burkina Faso fait face à plusieurs attaques terroristes. Une situation qui a causé le déplacement de plus d’un millions de personnes dans ce pays, selon le rapport publié par le Conseil national de secours d’urgence (CONASUR).
C’est un total de 1 013 234 de personnes, dont 453 000 qui ont fui leur foyer au début de l’année en cours, suite à la montée de la violence au Burkina Faso. A en croire le rapport publié par le Conseil national de secours d’urgence (CONASUR), la région du Centre-nord est la plus touchée, avec 41,1% du nombre des déplacés internes, suivie par celle située près du Sahel avec 34%. Des statistiques confirmant qu’un Burkinabè sur 20 est un déplacé interne.
Pour le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l’augmentation du nombre des déplacés internes est due à l’activisme des groupes terroristes dans ce pays. « Elles ont été souvent contraintes de fuir à plusieurs reprises. Les attaques des groupes armés dans le nord et l’Est du pays ont forcé les gens à se déplacer à plusieurs reprises et devraient faire grimper encore plus le nombre de personnes déplacées », a déclaré Babar Baloch, porte-parole du Haut-commissariat pour les réfugiés lors d’un point de presse à Genève.
Une vie sur fond de crainte !
Face à la montée des violences, plus de 2 500 écoles ont été contraintes de fermer leurs portes, touchant ainsi l’éducation de près de 350 000 élèves. Ces déplacés internes font face à plusieurs défis, notamment sécuritaire, sanitaire et infrastructurels. Une crise humanitaire qui nécessite la mobilisation internationale, selon l’Agence Onusienne.
« Les populations d’accueil sont à un point de rupture car elles partagent le peu de ressources dont elles disposent tout en étant confrontées à la pauvreté, à des services de santé tendus et à des moyens de subsistance qui disparaissent rapidement. Des équipes travaillent également à la prévention et à la réponse à la violence sexuelle et sexiste, qui s’est généralisée et qui est aggravée par l’enfermement et la surpopulation », ajoute M. Babar.
En 2019, le chef de l’État Burkinabè, Roch Kaboré a lancé un appel à « une synergie d’actions » en vue « d’accompagner » son régime dans la pacification de ce pays d’Afrique de l’Ouest.