Accusés d’être les cerveaux du coup d’Etat manqué de 2015 au Burkina Faso, les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé ont été condamnés à de lourdes peines de prison ferme par le tribunal militaire de Ouagadougou.
Le tribunal militaire de Ouagadougou a rendu son verdict, ce lundi 2 septembre 2019, dans le procès du coup d’Etat manqué de 2015 au Burkina Faso. Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, accusés d’être les cerveaux du coup d’Etat manqué, ont été condamnés lundi respectivement à 20 ans et 10 ans de prison ferme.
Ex-bras droit de l’ancien Président Blaise Compaoré, le général Gilbert Diendéré, reconnu coupable « d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures et incitation à commettre des actes d’indiscipline », a écopé de 20 ans de prison ferme. Le lieutenant-colonel Mamadou Bamba, qui avait lu à la télévision le communiqué des putschistes, a été condamné à 10 ans de prison dont 5 avec sursis.
Les militaires qui avaient arrêté les membres du gouvernement de transition pendant ce coup de force raté ont aussi été condamnés à de lourdes peines. 19 ans de prison pour l’adjudant-chef Eloi Badiel, considéré comme le chef des opérations du putsch, 17 ans pour l’adjudant-chef Nébie, et 15 ans pour les autres.
Quant au général Djibril Bassolé, il est, lui, condamné à 10 ans de prison ferme pour « trahison ». Les membres du commando qui a procédé à l’arrestation et la séquestration des autorités de la Transition ont pour leur part écopé de 15 à 19 ans de prison. Par ailleurs, une dizaine de personnes, parmi lesquelles des civils, ont été acquittées. Il a en outre été indiqué que tous les condamnés perdent leurs différentes décorations.