Au Burkina Faso, les familles des « martyrs de la révolution » veulent que justice soit rendue. A cet effet, ce mardi, le mouvement burkinabè des droits de l’Homme a porté plainte contre l’ex-Président Blaise Compaoré ainsi que d’autres membres de l’ancien régime.
Cinq mois après le soulèvement populaire au Burkina Faso, les familles des victimes souhaitent que justice soit faite. Pour cela, elles ont porté l’affaire devant la justice en portant plainte contre Blaise Compaoré, son frère François, Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major particulier de Compaoré ainsi que d’autres membres de l’ancien régime.
Mise en accusation pour assassinat
Le mouvement burkinabé pour les droits de l’Homme souhaite avant toute chose que l’ex-Président Blaise Compaoré, son Premier ministre à l’époque où il était au pouvoir, Luc Adolph Tiao, ainsi que l’ex-ministre Jérôme Bougouma répondent de leurs actes devant la Haute Cour de justice du pays. Il a initié une procédure à l’encontre du Conseil national de la transition pour demander la mise en accusation de ces personnalités politiques pour assassinats et tentatives d’assassinats.
Prosper Farama, l’avocat du mouvement, estime qu’après cinq mois d’attente, la procédure judiciaire devait être lancée. « Nous avons considéré que cinq mois d’attente pour engager les procédures, c’était assez long. Il y a des priorités, notamment celle de déterminer qui a tiré, qui a donné l’ordre de tirer sur les manifestants ». Des questions qui demeurent sans réponse pour les familles des victimes.
Fin octobre 2014, alors que Blaise Compaoré souhaitait modifier la Constitution afin de se représenter à la Présidentielle, la population se soulève et le chasse du pouvoir. Un soulèvement populaire qui avait coûté la vie à plusieurs Burkinabè.