Burkina Faso : le régime de Damiba peine face aux terroristes


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Paul Henri Sandaogo Damiba, président de la Transition au Burkina
Le président de la Transition du Burkina Faso, Paul Henri Sandaogo Damiba

Pendant que les Burkinabè observent le régime de transition qui a promis de régler le problème sécuritaire que connaît le pays, les attaques, elles, continuent. Ce lundi, deux personnes sont encore tombées, victimes toujours des hommes armés qui tuent sans cesse, depuis 2015.

Le Burkina Faso a encore connu une attaque meurtrière menée par des hommes armés, ce lundi 4 avril. Il sonnait environ 4 h 30 du matin lorsque le drame s’est produit, à la hauteur d’un poste de contrôle de police situé dans la ville de Kongoussi (dans la province du Bam et la région du Centre-Nord). Selon les propos d’un témoin, rapportés par le site Wakatsera, les assaillants « sont descendus et ont ouvert le feu sur l’agent de police qui venait pour le contrôle. D’autres ont tenté de rentrer dans le domicile d’un ex-maire de Kongoussi sans succès. Mais ils ont pu incendier deux véhicules et vandaliser la porte ».

Après la fusillade qui a coûté la vie à un policier et un civil, les hommes armés ont abandonné le camion-remorque dans lequel ils sont arrivés pour repartir à motos. Cette énième attaque en l’espace de quelques jours interpelle sérieusement le chef de l’État burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et son équipe, qui ont écourté le mandat de Roch Marc Christian Kaboré justement en raison de la multiplication des attaques djihadistes sur le territoire burkinabè. Pis, ladite attaque intervient seulement 72 heures après le discours à la nation du Président Damiba à la nation. Dans ce discours, l’homme fort de Ouagadougou a indiqué la disponibilité de son équipe à dialoguer avec les terroristes pour une solution consensuelle à ce problème qui frappe le Burkina Faso depuis 2015.

Les assaillants n’ont pas eu froid aux yeux pour s’attaquer à un poste de police. Un niveau très élevé de provocation à l’endroit des militaires qui dirigent le pays et qui sont attendus par les populations pour réagir très rapidement et changer l’ordre des choses, comme ils l’ont promis.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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