Burkina Faso : le Premier ministre Apollinaire Kyélem de Tambèla a été limogé


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Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, Premier ministre burkinabè
Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, Premier ministre burkinabè

Apollinaire Kyélem de Tambèla n’est plus Premier ministre du Faso. L’avocat a été limogé, ce vendredi, et avec lui, tout son gouvernement. Aucune explication n’a été fournie.

Le Burkina Faso se retrouve sans Premier ministre. En effet, un décret signé par le Président de la Transition Ibrahim Traoré, ce vendredi, a mis fin aux fonctions du Dr Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla. Ce décret dissout également le gouvernement qui se contentera d’expédier les affaires courantes en attendant la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale.

Des questions en suspens

Ce limogeage suscite de nombreux questionnements surtout que le décret, très court, est totalement muet sur les raisons de cette décision. Pourquoi le capitaine Traoré -t-il pris cette décision à ce moment précis ? Que reproche-t-il à Apollinaire Kyélem de Tambèla ? Le Burkina Faso va-t-il suivre l’exemple du Mali en se dotant d’un Premier ministre militaire ?

Il y a quelques jours, le Premier ministre civil du Mali Choguel Maïga a été débarqué après avoir violemment critiqué la junte militaire qui l’avait nommé. Dans le cas de Choguel Maïga, le limogeage semblait prévisible au regard de sa sortie médiatique. Tel n’est pas le cas du Premier ministre burkinabè dont la suspension n’était pas forcément anticipée.

La décision du Président Traoré intervient le même jour où Apollinaire Kyélem de Tambèla a pris une note circulaire lançant la « collecte des archives et documents sur la Révolution » sankarienne. À travers cette note, le désormais ex-Premier ministre rappelle que « le Gouvernement du Burkina Faso s’est résolument engagé dans un processus de réhabilitation de la mémoire du Président Isidore Thomas Noël Sankara et de restauration des idéaux de la Révolution Démocratique et Populaire de 1983 ». Cette activité consistera à recueillir toutes sortes de documents en rapport avec la Révolution démocratique et populaire, et se déroulera du 1er au 31 décembre 2024.

Cette tâche sera désormais conduite par la nouvelle équipe gouvernementale qui sera mise en place dans les prochains jours.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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