L’Assemblée législative de transition (ALT) a voté, ce mardi, une loi autorisant le Burkina Faso à déployer des troupes au Niger, en cas de nécessité. Un vote effectué à l’unanimité des 71 députés.
L’Assemblée législative de transition burkinabè a examiné, ce mardi, la proposition de loi pour autoriser une intervention militaire au Niger. C’est à l’unanimité que les 71 députés ont voté pour cette loi adoptée en conseil des ministres, le 30 août 2023. Elle permet à l’exécutif burkinabè de déployer au Niger un contingent militaire. Dans un premier temps pour « trois mois renouvelables ». Quel sera l’effectif du contingent ? Aucune Précision n’a été apportée.
Renforcement de la coalition avec le Niger et le Mali
Ce qui est certain, c’est que la nouvelle loi « donne un cadre juridique au déploiement d’un contingent militaire du Burkina Faso au Niger, qui a pour mission d’apporter une assistance militaire à la République du Niger en cas d’agression ou de déstabilisation par une armée extérieure, mais aussi de lutter contre le terrorisme », soutient le ministre de la Défense, le colonel-major Kassoum Coulibaly en présence de qui le vote s’est déroulé, ce mardi. Pour le ministre, cette loi « permettra d’avoir un point d’appui en profondeur du Niger pouvant permettre au Burkina de lutter contre les terroristes qui se réfugient souvent dans ce pays voisin ».
Le vote effectué par l’ALT vient parachever la démarche entreprise par les juntes au pouvoir au Sahel. Le Burkina Faso, depuis, a clairement affiché sa position, tout comme le Mali. Elle consiste à prendre les armes aux côtés du Niger en cas d’agression extérieure, en l’occurrence de la CEDEAO. De son côté, le général Tiani accueille favorablement ce soutien. Ainsi, il a tôt fait de prendre, fin août, un décret autorisant l’intervention au Niger des Burkinabè et des Maliens. Ceci pour appuyer les forces nigériennes en cas d’attaque.