Le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et du Transport du Burkina Faso, Moumouni Diéguimdé, est appelé à la démission par une partie des membres de l’institution qu’il préside. Ils l’accusent de ne pas avoir les qualifications nécessaires à ses fonctions.
Ils étaient une centaine de membres du ministère des Infrastructures, du Désenclavement et du Transport du Burkina Faso à manifester devant l’institution, mardi, pour réclamer la démission de leur ministre de tutelle. Ils l’accusent de pas avoir les qualifications requises pour mener à bien sa mission, rapporte Anadolu Agency.
« Ministre ex-prisonnier, on ne veut pas », « Diéguimdé dégages », ont scandé les manifestants. Moumouni Diéguimdé « n’a pas les qualifications nécessaires pour conduire un ministère technique », ont clamé certains membres de ce ministère. Il lui a été reproché, de plus, d’être un ex-prisonnier. Il aurait été détenu au cours d’un séjour aux Etats-Unis.
Incompétent
Il a été nommé il y a un mois, lors de la formation du gouvernement de transition par le Premier ministre, le colonel Yacouba Isaac Zida. « Diéguimdé n’a pas les qualifications nécessaires pour conduire un ministère technique. Nous avons aussi appris des allégations contre lui dans la presse qu’il n’a pas pu démentir. Nous lui demandons de démissionner », a insisté le délégué du personnel des agents du ministère, M’bi Yaméogo. Il poursuit: « Si vous voulez des routes et des pistes biens construites, il faut d’abord un ministre qualifié, honnête et de bonne moralité. Nous ne voulons pas un ancien prisonnier à la tête de notre ministère ». Les différentes directions régionales du ministère ont rejoint le mouvement qui a débuté lundi.
Au début du mois de novembre, un autre ministre du gouvernement de transition avait été poussé à la démission. Le ministre de la Culture, Adama Sagnon, était accusé d’avoir prononcé un non-lieu dans le dossier de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo quand il était procureur du Burkina Faso.