Au Burkina Faso, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Auguste Denie Barry, a mis en garde contre les troubles à l’ordre public, les menaces à la sécurité des personnes, des biens et à la sûreté de l’Etat.
A Ouagadougou,
« Malgré les efforts inlassables du gouvernement dans la mise en œuvre de la feuille de route de la Transition, force est de constater que la situation sociopolitique du Burkina Faso reste marquée par des troubles à l’ordre public, des menaces à la sécurité des personnes et des biens et des menaces à la sûreté de l’Etat », a indiqué le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité.
Selon le ministre de la sécurité, « l’analyse de nombreux éléments laisse percevoir que certains hommes politiques entretiennent des accointances avec certaines organisations de la société civile et certaines organisations syndicales, tendant à saper les efforts et les sacrifices consentis par le peuple burkinabè et tendant à déstabiliser la Transition politique ».
Pour lui, « à travers les réseaux sociaux, les médias ou à travers des campagnes politiques, circulent des messages contenant des menaces à la sécurité des individus et même des menaces contre les institutions, toutes choses qui constituent des crimes et délits contre la sécurité des personnes et des biens et contre la sûreté de l’Etat ».
Selon le communiqué du ministère, « A titre illustratif :
il nous revient de façon récurrente que des sommes d’argent sont distribuées pour inciter les populations à participer aux manifestations et aux mouvements sociaux, comme cela avait cours sous l’ancien régime ;
des sms contenant des menaces directes à la sécurité de certaines personnalités de la Transition ont été enregistrés ;
des réunions secrètes, au cours desquelles des troubles à l’ordre public sont en préparation, se tiennent quasiment au quotidien ;
des menaces d’incendie et de saccage du Conseil National de la Transition en vue d’empêcher le vote de la loi sur le code électoral sont enregistrées et nombreux membres de cette institution ont déjà été ouvertement menacés ».
Pour Auguste Denie Barry, « de toute évidence, ces situations font peser de graves menaces sur le processus de Transition et elles sont de nature à troubler le bon déroulement du calendrier électoral ». Face à ce climat délétère, marqué par des mouvements et manifestations tous azimuts et par ces atteintes à la sécurité des personnes et à la sûreté de l’Etat, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité :
met en garde et ce, « de manière ferme, les instigateurs de troubles et tous les individus aux agendas cachés qui veulent profiter de la situation socio-économique de notre pays pour poser des actes de déstabilisation ; le Ministre prévient que si ces personnes ne veulent pas se conduire dans le respect des lois de la République, elles auront à répondre devant ces lois » ;
– déclare « qu’à partir de la date de diffusion du présent message, il sera procédé à l’interpellation de tout individu ou tout groupe d’individus qui se serait rendu coupable de troubles à l’ordre public, d’atteintes à la sécurité des personnes et d’atteintes à la sûreté de l’Etat » ;
appelle le Peuple burkinabè et la Nation entière « à la vigilance pour éviter que la Révolution pour laquelle de nombreux compatriotes sont tombés sur le champ d’honneur, ne soit confisquée par des individus mal intentionnés qui utilisent la manipulation et la désinformation pour parvenir à leurs fins ».