Le Balai Citoyen, après avoir souhaité la réouverture des dossiers Sankara et Zongo, réclame, ce mardi, le départ du ministre Dieguembé mettant en cause sa moralité.
Le Balai Citoyen ne cesse de faire parler de lui. Au premier rang sur la scène politique burkinabé depuis la chute de Blaise Compaoré, le mouvement s’attaque cette fois-ci au ministre des Infrastructures et des Transports, le sommant de quitter le gouvernement pour non-respect de la charte de transition adoptée en novembre dernier.
La moralité de Dieguembé en question
Une information publiée dans Le Reporter met le feu aux poudres. En effet, ce journal révèle la détention du ministre aux Etats-Unis pour une affaire d’achat d’avion, selon RFI. Une révélation qui pousse les Burkinabè à appeler le mouvement citoyen à descendre dans la rue afin de réclamer son départ du gouvernement. « La jeunesse burkinabé est sortie défendre les valeurs de bonne moralité et d’éthique », martèle Smockey, artiste du Balai Citoyen.
En vertu de la charte de transition qui stipule que « tout membre du gouvernement doit être moralement sain », la population burkinabè, à l’instar du Balai Citoyen, ne tolère pas la présence d’un ex-détenu au sien du gouvernement. « Et vus les fait révélés par la presse sur la personne du ministre, nous ne pouvons pas l’accepter », précise Souleymane Yameogo, membre du Balai Citoyen.
Le Burkina Faso a traversé, en octobre dernier, une crise politique avec la chute du Président Blaise Compaoré. Acteur incontournable de cette révolution, le Balai Citoyen, créé en juillet 2013, tente par ses actions de dénoncer la mal-gouvernance.