Au Burkina Faso, le Balai citoyen, dénonçant un manque de vision et une gestion approximative du pouvoir en place, appelle le Président Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement à mieux se pencher sur la gestion de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Au Burkina Faso, le Balai citoyen reprend du service. L’organisation de la société civile, qui a été artisan du départ de Blaise Compaoré du pouvoir, appelle le Président Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement à mieux se pencher sur la gestion du pays. C’est lors d’une conférence de presse animée mercredi 17 janvier 2018 dans l’après-midi,que le mouvement Balai citoyen dénonce un manque de vision et une gestion approximative du pouvoir en place.
Le Balai citoyen accuse le gouvernement d’exercer le pouvoir sans vision ni autorité affirmée de l’Etat. Pour le mouvement, l’équipe gouvernementale navigue à vue. Le mouvement persiste que les dirigeants actuels sont aux commandes du Burkina Faso depuis une trentaine d’années. Suffisant pour que le Balai citoyen qualifie « d’approximative » la gestion du pays. Mieux, il pointe du doigt l’incapacité du gouvernement à mettre en place « une politique cohérente de gestion ».
Pour le Balai citoyen, qui note une corruption généralisée, des politiques sur l’éducation et le logement qualifié d’arnaque, Roch Marc Christian Kaboré et son équipe se sont montrés jusque-là incapables de proposer des solutions innovantes aux préoccupations des travailleurs burkinabè. La position du Balai citoyen est sans appel : la fronde sociale et les attaques armées récurrentes dans le pays sont le fruit d’un gouvernement qui navigue à vue depuis l’avènement du Président Roch Marc Christian Kaboré au pourvoir, il y a deux ans.
De l’avis de Smokey Bambara un des leaders du mouvement, qui parle d’incompétence des hommes qui dirigent le régime en place, le Président Kaboré manquerait de politique claire et de vision pour le pays au point de décevoir les espoirs de la jeunesse. Par ailleurs, le Balai citoyen dénonce le mystère qui entoure le dossier de tentative de déstabilisation du pouvoir dans lequel l’ex-ministre de la Sécurité, Auguste Denise Barry, est inculpé pour « complot ».