Au Burkina Faso, la viande de chien est devenue une denrée rare. Jadis consommée uniquement par les hommes, elle l’est aujourd’hui par tout le monde.
A Ouagadougou,
Le chien autrefois était destiné à des rites d’adoration et sacrifice. Mais sa viande n’était alors consommée que par les hommes. Les puissants fétiches n’acceptent que le sang du chien, parfois noir, avec une chèvre ou un mouton. Mais de nos jours, un peu partout au Burkina Faso, la viande de chien est une denrée rare et est consommée par tout le monde.
Cette consommation s’ explique d’une part par la particularité du goût de la viande de chien qui se prépare sans ingrédients, et d’autre part parce que selon certains consommateurs manger de la viande de chien protège contre la sorcellerie.
Une affirmation que le chef dozo Héma Baade réfute, soutenant que même un sorcier peut manger de la viande de chien. Pour lui, il y a des plantes qu’on utilise pour préparer la potion et sans cette préparation, la viande de chien est considérée comme les autres.
Lorsque la viande de chien est préparée dans une localité donnée, la seule remarque est que la viande finit avant les autres ( mouton , porc…) et donc qu’elle est plus prisée…
Certaines personnes font leur commande avant que le chien ne soit encore égorgé. Des musulmans et chrétiens sont sur les lieux avec leur calebasse de dolo, attendant la fin de la cuisson. Toujours selon M. Baade, aucune religion n’interdit la consommation de la viande de chien. Cela n’a rien à voir avec la foi, indique-t-il.
Au Burkina Faso on connaît les gourounssi comme grands consommateurs de chien après les gouins, moss, entre autres. Mais difficile de dire que tout le monde en consomme, car certains se cachent pour en manger.