Mariam Sankara, la veuve du capitaine Sankara, a salué le peuple burkinabè pour sa révolte contre le Président démissionnaire, rappelant qu’il faut être vigilant pour l’avenir du pays car le plus difficile est à faire.
Mariam Sankara, la veuve de Thomas Sankara, tué dans un putsch qui a permis à Blaise Compaoré de prendre le pouvoir en 1987, félicite le peuple burkinabè pour sa révolte contre le Président démissionnaire, mais l’appelle à la vigilance. « Je demande à tous les acteurs, tous ceux qui ont contribué au départ de Blaise, au changement, d’être unis et vigilants afin que cette victoire aboutisse à des élections libres et transparentes », a-t-elle déclaré sur RFI.
La confusion règne en effet toujours au Burkina Faso, où pour le moment l’armée a pris les rênes du pays, promettant de le redonner aux civils, sans préciser de calendrier pour l’organisation d’élections libres et démocratiques. D’autant que le colonel Isaac Zida, l’ex numéro 2 de la garde présidentielle de Blaise Compaoré, qui a été imposé par l’armée pour diriger la transition n’a pas le soutien de la population qui l’accuse d’être trop proche du président démissionnaire qu’il a aidé à s’enfuir avec ses proches.
De son côté, Mariam Sankara se réjouit de voir que de nombreux jeunes du Burkina Faso, qui n’ont pas connu Thomas Sankara, défendent son idéologie pour le développement de son pays et se réfèrent à lui. « Qu’ils perpétuent cette mémoire, c’est une réhabilitation », selon elle, soulignant que « la place de la révolution » rebaptisée « place de la Nation » est redevenue « place de la révolution » comme elle était appelée du temps de son mari. Thomas Sankara n’a pas seulement inspiré la jeunesse burkinabè mais celle de toute l’Afrique.