Burkina Faso : la grogne se poursuit après l’assassinat du juge Salifou Nébié


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Le juge Salifou Nébié, un des neuf juges de la Cour constitutionnelle du Burkina Faso a été inhumé lundi après avoir été assassiné le 24 mai dernier. Plusieurs centaines de personnes ont assisté à ses obsèques, réclamant que justice soit faite et la démission du ministre de la Justice.

Ses obsèques avaient des allures de manifestations de colère. Oui les centaines de Burkinabè qui ont participé aux funérailles du juge constitutionnel Salifou Nébié n’ont pas caché lundi leur rogne après son assassinat le 24 mai. Ils ont réclamé que justice soit faite, et réclamé la démission du Président de la cour constitutionnelle, brandissant des pancartes avec sa photo. Tous, amis, collègues, proches, ont promis d’œuvrer pour que la vérité éclate.

Le procureur général a parlé d’un homicide volontaire sur la personne du juge et a ouvert une enquête. Le juge a été retrouvé mort le 24 mai dernier à 100 mètre de sa voiture sur une route de la Départementale qui donne accès au centre-ville de Saponé. Bien que l’autopsie n’ait pas encore été révélée, après avoir constaté son corps tout laisse penser qu’il a été massacré, selon le journal burkinabè. Le corps l’Evènement. Le corps du juge est en effet décrit avec des blessures ressemblant à celles lorsqu’on chute d’une moto ou traîné de force sur une distance conséquente, renchéri le journal. Des blessures sur le bras ont été constatées et sur le coude. Il semble avoir été trainé de force et se serait violemment débattu selon l’Evènement, qui précise que ses agresseurs seraient au moins deux.

Le pouvoir est bien évidemment pointé du doigt. Le juge Niébé a en effet été assassiné dans un contexte politique très tendu au Burkina où le débat sur la révision de la constitution qui empêche Blaise de se présenter à la présidentielle de 2015. Après l’assassinat du célèbre journaliste Norbert Zongo, celui du juge Niébé pourrait bien constituer un nouvel attentat politique… En attendant de faire leur deuil, certains de ses proches, eux, ont confié qu’ils craignaient aussi pour leur vie…

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