Le président de la République française, François Hollande, en déplacement au Canada, dans la région de Québec, a déclaré, lundi, que la France avait joué un rôle pour aider le Président démissionnaire Blaise Campaoré à quitter le Burkina Faso pour la Côte d’Ivoire.
La France a aidé l’ex-Président burkinabè Blaise Campaoré à fuir le Burkina Faso pour la Côte d’Ivoire, « sans y participer » a précisé, lundi, le Président français François Hollande en déplacement au Canada. « Cette évacuation, nous ne l’avons pas faite nous-mêmes, mais nous avons fait en sorte qu’elle puisse se faire sans drame », a indiqué le chef d’Etat. « Il y a eu des attaques, il y a eu des réponses », a-t-il ensuite précisé dans un sous-entendu lourd de sens, rapporte RFI.
« La France a mis en garde »
« Dès le début de cette crise, la France a mis en garde. (…) Lorsqu’il y a eu les premières manifestations, nous avons fait passer à nouveau des messages », a poursuivi François Hollande. La France est particulièrement prudente dans ses déclarations concernant cette crise politique au Burkina Faso où elle a des intérêts économiques importants. Une quarantaine de filiales d’entreprises françaises sont présentes dans le pays qui est une plateforme stratégique dans l’opération militaire antiterroriste française Barkhane qui s’étend dans tout le Sahel. Avec près de 3 500 expatriés français domiciliés au pays des hommes intègres, la France y est le pays le plus représenté.
Le Président français a estimé que c’était au « pouvoir civil » d’organiser les élections. « La France appelle tous les acteurs à poursuivre leurs consultations afin de mettre en place, dans les meilleurs délais, une solution qui s’inscrive dans le cadre constitutionnel du Burkina Faso », peut-on lire dans un communiqué du Quai d’Orsay.
