A quelques heures des élections au Burkina Faso, la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) s’est prononcée. Elle a, dans un premier temps, loué l’esprit pacifique des différents intervenants dans le processus, avant de relever certains axes d’amélioration.
Depuis le 31 octobre 2020, se déroulent, au Burkina Faso, les campagnes électorales pour le compte des élections législatives et la Présidentielle. Les multiples acteurs profitent de ce créneau pour requérir les suffrages des électeurs. La Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) s’est exprimée quant à la situation actuelle que connait le pays. Pour elle, tout va majoritairement bien puisque l’ensemble du processus se déroule dans un climat de paix.
Déployés par l’organisme dans la Boucle du Mouhoun, les Hauts-Bassins et bien d’autres, les observateurs et moniteurs des droits humains ont fourni des rapports globalement positifs. Les acteurs impliqués dans le processus électoral peuvent donc être félicités. Ni faits de violations aggravées, ni abus en ce qui concerne les droits humains, n’ont été rapportés.
Prudence est mère de sûreté
Malgré les nombreux bons points à signaler, tout n’est pas que positif, car la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH) a quand même relevé des aspects à améliorer. Ce sont en général des faits qui portent légèrement atteinte aux droits humains, mais aussi aux libertés fondamentales. Des propos de nature à stigmatiser ou insulter, de même que d’autres à caractère ethnicistes ont été proférés contre des populations et des candidats.
Au cours de quelques réunions publiques, des acteurs politiques et leaders coutumiers ont été les auteurs de propos menaçants et actes d’intimidations contre des citoyens. L’objectif de tout ceci était manifestement de les décourager afin qu’ils n’aillent pas voter ou participer à des activités en faveur d’autres adversaires politiques.
Ces inquiétudes de la CNDH ne sont pas infondées, surtout au vu de la menace terroriste qui plane sur ces élections. Toutefois, les autorités rassurent quant à l’efficacité du dispositif sécuritaire mis en place.