Burkina Faso : la CEDEAO rencontre Damiba, ce jour


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Shirley Ayorkor Botchway
Shirley Ayorkor Botchway, ministre ghanéenne des Affaires étrangères

Une délégation de la CEDEAO, arrivée ce jeudi, à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, rencontre, ce vendredi matin, les autorités du pays pour dialoguer. Il s’agit de la première rencontre que les deux parties ont depuis la validation de la Charte de la transition.

Depuis la validation, le 1er mars dernier, de la Charte de la transition qui octroie généreusement trois ans au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba et son équipe à la tête du Burkina Faso, la réaction de la CEDEAO était fortement attendue. Si l’institution régionale n’a pas officiellement pris position sur la durée de transition que se sont adjugée les lieutenants-colonels au pouvoir au pays des hommes intègres, elle n’a toutefois pas rompu le dialogue avec les nouvelles autorités de Ouagadougou. Le dialogue, c’est bien pour cela qu’une délégation conduite par la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchway, a foulé, ce jeudi 17 mars, le sol burkinabè.

« La présence à Ouagadougou de cette délégation de l’Organisation communautaire s’inscrit dans le cadre d’une visite de travail avec les autorités burkinabè de transition », lit-on dans un communiqué rendu public par le ministère burkinabè des Affaires étrangères. Selon une source diplomatique citée par Anadolu, la délégation de la CEDEAO doit rencontrer les autorités de la transition, vendredi matin.

Que vont se dire les deux parties ? La CEDEAO va-t-elle entériner la durée de la transition voulue par les militaires burkinabè ? Au Mali voisin, pour une durée de cinq ans, revue à quatre ans, soit seulement un an de plus que les Burkinabè, le régime du colonel Assimi Goïta a provoqué l’hostilité de l’Organisation régionale qui a pris des sanctions très dures contre le pays. Le tollé soulevé par ces sanctions dans la sous-région a sans doute convaincu les chefs d’État ouest-africains habitués à demander une transition de 18 mois, à avoir une attitude plus circonspecte dans le cas du Burkina Faso.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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