La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) du Burkina Faso vient de valider la candidature du chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, à la Présidentielle 2020, qui devrait se tenir à partir du 22 novembre prochain. Le chef de file de l’opposition, qui est le principal challenger du Président sortant, Roch marc Christian Kaboré, prône la réconciliation avec l’ancien régime, dans le cadre d’un dialogue national inclusif.
Au Burkina Faso, la CENI a entamé, ce mardi 6 octobre 2020, l’examen des dossiers de candidature pour la Présidentielle du 22 novembre 2020. « Après cette étape, c’est la campagne. Ceux qui seront retenus battront campagne. Ceux qui ne seront pas retenus iront s’occuper de ce dont ils avaient l’habitude », a indiqué Newton Ahmed Barry, le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante. Aux dernières nouvelles, la CENI a approuvé le dossier de candidature du chef de file de l’opposition burkinabé, Zéphirin Diabré.
Le président de l’Union pour le Progrès et le Changement a donc le passeport de l’institution compétente pour affronter le Président sortant, Roch Marc Christian Kaboré, dont la candidature devrait passer comme lettre à la poste devant la Commission Électorale Nationale Indépendante.
Après cette étape franchie, Zéphirin Diabré (61 ans), originaire du village de Foungou, dans le département de Gomboussougou et la province du Zoundwéogo, peut démarrer sereinement sa campagne. Il avait été crédité de 29,65 % des voix lors de la Présidentielle de 2015, derrière Roch Marc Christian Kaboré, qui a remporté le scrutin avec 53,49 %. Mais, son parti avait obtenu, durant la même élection couplée, 33 sièges de députés à l’Assemblée nationale. Depuis lors, Zéphirin Diabré est de nouveau le chef de file de l’opposition politique burkinabè.
Pour la Présidentielle de novembre 2020, Zéphirin Diabré, sera à nouveau le véritable challenger de Roch Kaboré. « Notre pays traîne de nombreux vieux contentieux. Certains se sont sentis lésés par l’ancien régime et d’autres par l’insurrection. Dans le contexte actuel d’insécurité, des pans entiers de nos populations, tels les Peuls, s’estiment stigmatisés. Beaucoup de raisons nous obligent donc à aller vers cette réconciliation. Pour l’opposition, c’est une question éminemment politique, qui conditionne l’avenir du pays », avait-il déclaré, dans un entretien.
À rappeler que Zéphirin Diabré avait conduit le combat qui a mené au soulèvement populaire en octobre 2014, entraînant la chute de Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso de 1987 à 2014.