Ce samedi, veille du double scrutin législatif et présidentiel au Burkina Faso, des candidats de l’opposition conduits par Zéphirin Diabré sont montés au créneau pour tirer la sonnette d’alarme sur une fraude massive que le régime serait sur le point d’orchestrer en vue de déclarer le Président sortant vainqueur dès le premier tour.
Après une campagne électorale relativement calme, l’opposition burkinabè, avec à sa tête son leader, Zéphirin Diabré, a tenu une conférence de presse, ce samedi 21 novembre 2020, pour s’exprimer sur des soupçons de fraude de la part du régime qui serait en train de tout mettre en œuvre pour s’adjuger la victoire au soir du dimanche 22 novembre 2020.
« Il est clair qu’il y a une grande opération orchestrée par le pouvoir en place en vue d’une fraude massive pour légitimer une victoire au premier tour du Président Kaboré », a laissé entendre Zéphirin Diabré, accompagné pour la circonstance d’Eddie Komboïgo, porte-étendard du parti de Blaise Compaoré, le CDP, et de cinq autres candidats.
« Il est absolument inconcevable, après avoir parcouru tout le Burkina Faso de penser avoir un parti gagnant dès le premier tour », a ajouté le leader de l’opposition burkinabè qui a averti qu’il n’accepterait pas des « résultats entachés d’irrégularités ».
Cette position de l’opposition contraste avec celle des partisans du régime qui promettent d’écraser leurs adversaires au premier tour. La question est de savoir comment. Est-ce par le vote légitime des citoyens ou par un mécanisme de fraude qui aurait été échafaudé ?
Visiblement, le scénario déployé récemment en Guinée par le Président Alpha Condé hante certainement les opposants burkinabè qui ont peur de se laisser voler la victoire le cas échéant. De quoi susciter des craintes sur ce scrutin, et surtout l’après-scrutin.