Burkina Faso : Kafando rouvre les dossiers Sankara et Zongo


Lecture 4 min.
img_0737.jpg

Dans le cadre des festivités marquant le 54e anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale, le Président du Burkina Faso, Michel Kafando, a notamment évoqué les questions de l’exhumation de la tombe de Thomas Sankara, le dossier Norbert Zongo et l’organisation des élections de novembre 2015.

À Ouagadougou,

Dans le cadre des festivités marquant le 54e anniversaire de l’accession du Burkina Faso à la souveraineté internationale, célébrée cette année à Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, le Président du Faso, Michel Kafando, a animé une conférence de presse, le 11 décembre 2014, dans la cité de Bankuy.

Avant de débuter cette conférence de presse tenue à la salle polyvalente de Dédougou, Michel Kafando a d’abord remercié de façon sincère la population de la cité de Bankuy pour sa disponibilité à la réussite du 11 décembre. « Tout le monde a remarqué que le 11 décembre a eu un succès total », a confié le Président du Faso, qui a par ailleurs lancé un appel à l’endroit de la population pour qu’ elle préserve toutes ces infrastructures réalisées dans le cadre de cette célébration.

Au cours de ces échanges, il a été évoqué les questions notamment de l’exhumation de la tombe de Thomas Sankara, le dossier Norbert Zongo, l’organisation des élections de novembre 2015. Un regard a également été jeté sur l’actualité internationale, notamment la crise malienne. Répondant à une question portant sur la justice burkinabè, Michel Kafando a relevé que le gouvernement va engager, dès les premiers mois de 2015, les Etats généraux de la justice. Et de mentionner que « d’importantes décisions et réformes pourraient voir le jour à l’issue de ces Etats généraux ».

« Le dossier Norbert Zongo est imprescriptible »

Aussi, a-t-il précisé : « Il faut faire les choses dans les règles de l’art en respectant les procédures d’un Etat de droit ». « Ce n’est pas parce que nous sommes des autorités d’une transition qu’il faut prendre des décisions arbitraires ou d’exception. Il faut éviter de tomber dans les erreurs du passé et pour cela, il faut prendre des décisions justes », a fait comprendre le Chef de l’Etat. Sur les dossiers Thomas Sankara et Norbert Zongo, le Président a donné des gages d’assurance : « tous ces dossiers seront rouverts, et justice sera rendue ».

« Nous l’avons fait par devoir de justice par ce qu’on ne comprend pas qu’on puisse refuser à une famille qu’ elle procède à des recherches pour savoir si l’un de ses membres est bel et bien inhumé ou non. On ne comprend pas qu’on puisse refuser ce droit. C’est pour ça que nous avons dit, par décision de l’autorité du gouvernement, nous autorisons à la famille de faire ces investigations ». Quant au dossier du journaliste Norbert Zongo retrouvé mort à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou, le Président du Faso trouve qu’il s’agit « d’une injustice notoire parce que c’est un crime qui a été commis, et on a créé des commissions d’enquête. Ce n’est n’est pas parce qu’on n’a rien trouvé au bout du compte que c’est un non lieu. Nous, gouvernement de transition, nous disons « non ». On ne peut pas passer ce forfait en perte de profit. Nous restons toujours vigilant, car ce dossier est imprescriptible ».

En ce qui concerne la tenue des élections de 2015 à bonne date, le Président du Faso a levé toute équivoque sur cette question. « Dès janvier 2015, le gouvernement va rencontrer la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour traiter de tous les aspects liés aux scrutins de 2015 afin que les élections se tiennent aux dates retenues ». La médiation de l’ancien Président du Faso dans la résolution de la crise malienne est revenue dans l’entretien entre le Président Michel Kafando et les journalistes. Pour lui, de nos jours « les préoccupations nationales l’emportent sur notre implication dans la résolution de cette crise, mais le Burkina ne faillira pas à toute mission qui lui serait demandée ».

Cette première rencontre nationale entre le Président Michel Kafando et les hommes de médias s’est terminée sur une note de satisfaction générale. Le Président du Faso a rassuré les journalistes quant à sa disponibilité à aborder, avec eux, des sujets liés à la vie de la Nation.

À noter que le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida et des membres du gouvernement ont assisté à la rencontre avec la presse.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News