Burkina Faso : interdiction de prêche pour un imam accusé de discours radical


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Burkina Faso : interdiction de prêche pour un imam accusé de discours radical

Au Burkina Faso, l’imam Ousseini Kaboré a été interdit de prêcher dans les mosquées pour ses discours jugés radicaux, une mesure visant à préserver la sécurité et l’harmonie au sein de la communauté musulmane.

Au Burkina Faso, la Communauté musulmane a récemment pris une décision forte pour maintenir la cohésion et la sécurité dans les lieux de culte. Le prédicateur Ousseini Kaboré a été interdit de prêcher dans les mosquées sous l’autorité de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF) en raison de ses propositions jugées radicales. Cette mesure s’inscrit dans une volonté de lutter contre les dérives idéologiques dans le discours religieux, un sujet qui prend de plus en plus d’importance au sein de la société burkinabé.

Une décision pour préserver l’harmonie et la sécurité

Cheick Mahamoudou Bandé, président du Conseil supérieur des oulémas et chargé des affaires islamiques au sein de la CMBF, a ordonné l’interdiction de pêche pour le prédicateur Ousseini Kaboré. Cette décision, rendue publique le 1er novembre, repose sur le constat que les prêches du prédicateur contiennent des propositions radicales, susceptibles d’influencer les fidèles de manière négative et de troubler l’ordre public. Les autorités religieuses affirment ainsi que ces discours sont en décalage avec les valeurs de « la religion du juste milieu » promues par la CMBF.

Les discours radicaux d’Ousseini Kaboré n’ont pas seulement suscité des réactions au sein de la communauté musulmane ; ils ont également conduit à la mise en place de mesures de suivi. En effet, quelques jours avant cette interdiction, la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) avait déclaré des « déviations dangereuses » dans le discours religieux. La FAIB a également lancé un comité de surveillance, le Comité d’écoute du discours islamique (CEDI), chargé de détecter les discours diffusés diffusés dans les mosquées, les médias et sur les réseaux sociaux.

Un comité de vigilance pour encadrer les pêches

Composé de dix membres, le CEDI a pour mission de surveiller les discours prônés par les imams et prédicateurs au Burkina Faso. Ce comité a été mis en place pour veiller à ce que les pêches respectent les valeurs de tolérance et d’harmonie, sans inciter à la violence ou au sectarisme. Le président du Conseil supérieur des oulémas a souligné l’importance de ce comité dans la prévention de la radicalisation au sein de la communauté musulmane burkinabé.

L’interdiction de pêche imposée à Ousseini Kaboré est assortie de menaces de sanctions en cas de non-respect. Cheick Mahamoudou Bandé a clairement indiqué que le prédicateur sera tenu pour responsable de ses actes s’il enfreint cette décision, et sera jugé en conformité avec les lois en vigueur. Ce rappel vise à montrer la détermination des autorités religieuses à maintenir un cadre de pêche qui n’encourage ni la violence ni la discorde.

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