Burkina Faso : Ibrahim Traoré crée trois nouveaux bataillons pour contrer le terrorisme


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Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso
Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso

Ibrahim Traoré renforce la lutte contre le terrorisme avec trois nouveaux bataillons d’intervention rapide. Une stratégie décisive pour sécuriser le Burkina Faso.

Dans une démarche audacieuse pour renforcer la sécurité nationale, le président de la transition, Ibrahim Traoré, a officialisé la création de trois nouveaux bataillons d’intervention rapide. Une annonce stratégique qui promet de changer la donne face à la menace terroriste persistante.

Un décret qui marque un tournant sécuritaire

Le jeudi 2 janvier 2025, le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, a traduit en actes sa promesse faite lors de son message à la Nation pour le Nouvel An. Par un décret présidentiel, trois nouveaux bataillons d’intervention rapide (BIR) ont vu le jour, portant le total à 28 unités déployées à travers le pays.

Ces nouvelles formations, nommées 26e, 27e et 28e bataillons, s’inscrivent dans une stratégie de maillage sécuritaire renforcé. Leur mission est claire : intervenir rapidement et efficacement face aux menaces pesant sur l’intégrité territoriale du Burkina Faso.

Des positions stratégiques pour des réponses ciblées

Les trois nouveaux bataillons ont été stationnés dans des zones stratégiques particulièrement touchées par les exactions des groupes terroristes :

  • Arbinda, dans la province du Soum (Nord)
  • Ougarou, dans la région du Gourma (Est)
  • Diapaga, dans la province de la Tapoa (Est)

Ces localisations visent à couper court aux mouvements des groupes armés, assurer l’escorte des convois logistiques et participer activement à la lutte contre le banditisme. Une priorité pour le capitaine Traoré, qui s’emploie à renforcer la mobilité et la puissance de feu des forces armées.

Des forces en pleine expansion

Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022, Ibrahim Traoré a fait de la sécurité nationale son cheval de bataille. Rien qu’en 2024, plus de 15 000 militaires ont été recrutés, traduisant une volonté ferme de sécuriser le territoire face à une décennie de violences terroristes.

Dans son discours, le chef d’État avait annoncé la création d’au moins cinq nouveaux bataillons pour 2025. Ces unités, au-delà de leur mission première de protection, ont également pour rôle de préserver les traditions militaires et d’assister les forces de sécurité intérieure dans la lutte contre la criminalité organisée.

Une réponse aux défis persistants

Avec cette initiative, le capitaine Ibrahim Traoré réaffirme sa détermination à restaurer la paix et la stabilité au Burkina Faso. Ces nouveaux bataillons ne sont qu’une étape dans une stratégie globale visant à rendre le pays moins vulnérable aux attaques terroristes et à protéger les populations des régions les plus touchées.

Cette décision soulève toutefois des interrogations sur les moyens logistiques et financiers nécessaires pour maintenir une telle expansion militaire. Reste à voir si cette stratégie portera ses fruits dans un contexte où le Burkina Faso cherche à reprendre le contrôle de ses territoires et à assurer un avenir plus serein à ses citoyens.

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