Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a finalement accepté de démissionner de ses fonctions de président de la Transition au Burkina Faso. Selon une information de Jeune Afrique, la démission est actée ce dimanche 2 octobre au matin.
Le document de démission a été signé en début de matinée, à la base aérienne de Ouagadougou, à 9 heures, précise le média. La signature devrait être suivie d’une annonce officielle «dans les minutes qui viennent», ajoute JA. Un dénouement espéré après 48 heures de confusion, suite au nouveau coup de force perpétré par les militaires, vendredi à l’aube.
Ce dimanche matin, quelques dizaines de manifestants rassemblés devant l’ambassade de France à Ouagadougou ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène. La veille, des rumeurs avaient été diffusées sur les réseaux sociaux faisant état d’une protection accordée par la France à l’ex-chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. La France avait formellement démenti toute ingérence dans les affaires internes du Burkina Faso.
Cela n’a toutefois pas empêché les manifestants de prendre pour cible, samedi en fin d’après-midi, deux institutions françaises. Massivement descendues dans les rues, les populations avaient en effet incendié des pneus devant l’ambassade de France à Ouagadougou. Le même sort avait été réservé à l’Institut français à Bobo-Dioulasso.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, ce dimanche, les militaires ont annoncé la levée du couvre-feu instauré vendredi de 21h00 à 05h00. Pour le moment, les frontières restent fermées. Les Secrétaires généraux des départements ministériels chargés de l’expédition des affaires courantes sont convoqués, cet après-midi, par les nouvelles autorités du Faso avec à leur tête le capitaine Ibrahim Traoré.
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