Au Burkina Faso, les syndicats du secteur public ont, depuis ce mardi, entamé une grève de 48 heures, pour exiger du gouvernement une réponse à leurs revendications.
Paralysie du secteur public au Burkina Faso. Les syndicats ont cessé, depuis ce mardi 17 février 2015, toute activité pour une durée de 48 heures. Avec toute une série de revendications, le secteur public n’entend pas lâcher prise tant que le gouvernement n’aura pas répondu, de manière positive, à ses doléances.
Les doléances du secteur public sont multiples. L’unité d’action syndicale souhaite que le gouvernement entame des poursuites à l’encontre des auteurs de crimes de sang et de crimes économiques dans le pays, selon RFI. Le secteur public souhaite également que le gouvernement résolve les problèmes des burkinabè qui se retrouvent sans emploi après la crise politique d’octobre dernier qui a chassé du pouvoir Blaise Compaoré, et ils exigent enfin une baisse du prix du pétrole. Pour se faire entendre, les membres du secteur public n’hésiteront pas à manifester.
Cette grève perturbe le système scolaire dans le pays où en l’absence du personnel éducatif, de nombreux établissements n’ont pas pu assurer les enseignements pour chaque classe. Ce qui a créé une véritable paralysie au sein de l’éducation ainsi que dans le secteur hospitalier où, selon le docteur Ali Taro, chef d’équipe aux urgences médicales, « plus des deux tiers de notre effectif ne sont pas là. Nous sommes débordés ».
Déterminé à aller au bout de ses actions, l’unité d’action syndicale a prévu d’organiser une journée de protestation au cas où le gouvernement ne céderait pas à ses exigences.