Le réalisateur franco-sénégalais Alain Gomis a déclaré mercredi soir après la projection de son film « Félicité », que le cinéma africain est « extrêmement dynamique ». Avec « Felicité », unique film africain au festival de Berlin en février 2017, le réalisateur a remporté le grand prix du jury. Mais il ne faut pas oublier qu’il a déjà remporté l’Etalon d’or de Yennenga…
Récemment primé « ours d’argent » à la Berlinale, ‘’Félicité’’ est l’histoire d’une femme vivant seule avec son unique fils de 14 ans. Chanteuse le soir dans un bar à Kinshasa, cette dame libre et fière arrive à assurer le quotidien jusqu’au jour où son fils est victime d’un accident de moto.
La vie de Félicité bascule car elle doit trouver la somme de 1 million de francs congolais pour sauver son fils Samo de l’amputation de sa jambe. Dans un monde fait de musique et de rêve, Félicité se lance dans une course interminable afin de sauver son fils. Entre difficultés de la vie et hypocrisie des hommes, elle fera la connaissance de Tabu, un garagiste au grand cœur.
Déterminée, la chanteuse arrivera à trouver l’argent nécessaire mais ne pourra pas épargner à son fils l’amputation de sa jambe … « C’est la vie des gens que je côtoie au quotidien. La difficulté d’assurer le quotidien, se lever le matin et ne pas savoir comment faire jusqu’au soir » : c’est l’histoire que le réalisateur Alain Gomis a voulu raconter à travers « Félicité », ce long métrage de 123 minutes.
Le réalisateur sénégalais visiblement satisfait de l’affluence des cinéphiles, jauge ses chances de succès à ce Fespaco : « je ne suis pas assez sportif (pour savoir si oui ou non je suis confiant quant à l’Etalon d’or), donc tout ce qui vient c’est le jury qui décide. Le film a remporté le prix de la Berlinale mais après c’est le jury qui décide. En tout cas on est content ».
Gomis ajoute que « le film a quelque chose de particulier. Il y a des questionnements. Ce qui me plait c’est que les gens interagissent avec le film en quelque sorte. On est très flatté de voir les gens se bousculer pour voir nos films. Tout ça c’est du bonus pour nous. C’est un bon signe ».
L’auteur de « Tey » est le seul réalisateur sénégalais qui ait déjà remporté l’Etalon d’or de Yennenga.
Le Fespaco s’est ouvert le 25 février dernier sous le thème « Formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel ». Il sera clôt le 4 mars !