Face à la crise au Burkina Faso, le haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a lancé un appel aux autorités de transition burkinabè pour qu’elles mènent des enquêtes approfondies sur les massacres et les exactions commises contre les populations civiles.
Volker Türk, le haut-commissaire aux droits de l’homme, souligne l’importance de ces enquêtes pour rendre justice aux victimes et restaurer la paix dans le pays.
L’obligation internationale du Burkina Faso
En tant que signataire des conventions des Nations unies, le Burkina Faso ne peut se soustraire à ses obligations internationales. Marta Hurtado, porte-parole du haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, souligne que malgré les assurances des autorités burkinabè concernant le lancement des enquêtes, il est important que ces investigations aboutissent et que justice soit rendue. L’ONU, malgré son pouvoir limité, continue de presser le gouvernement burkinabè à travers des déclarations publiques et des communications diplomatiques. « Nous n’avons aucun autre moyen que la parole pour leur faire comprendre qu’il faut qu’ils fassent ce qu’ils sont obligés de faire », explique Hurtado.
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Des exactions multiples
Les massacres perpétrés au Burkina Faso sont le fait de divers acteurs, allant des groupes terroristes aux forces de sécurité nationale. Selon Marta Hurtado, il est nécessaire que le gouvernement de transition prenne ses responsabilités et lance des enquêtes sérieuses pour faire la lumière sur ces crimes.
La mise en place de ces enquêtes pourrait prendre du temps. La lenteur des procédures et les obstacles bureaucratiques risquent de retarder encore davantage la justice. Néanmoins, l’appel de l’ONU reste une lueur d’espoir pour les familles des victimes. Cet appel pour des enquêtes sur les massacres de civils au Burkina Faso est une réponse à la situation des droits humains dans le pays. Le Burkina Faso, répondra-t-il à l’appel de l’Organisation des Nations Unies et prendra-t-il les mesures nécessaires pour assurer la justice et la paix ?