Au Burkina Faso, la Cour de cassation a rejeté le recours pour violation de droits dans la procédure des avocats du général de Brigade de Gendarmerie Djibrill Bassolé ce vendredi 12 août 2016. Elle l’a déclaré recevable car ayant été introduit dans les conditions et délais requis, mais le rejette car mal fondé. Conséquence : l’ancien ministre des Affaires étrangères, figure de la diplomatie africaine, restera derrière les barreaux.
De sources judiciaires la demande de libération provisoire de Djibril Bassolé a été rejetée ce vendredi 12 août 2016. Selon la Cour de Cassation, le pourvoi formulé par les avocats de Bassolé est recevable dans la forme mais irrecevable dans le fond. Le général de gendarmerie et ancien ministre burkinabè des Affaires étrangères restera donc à la MACA.
La liberté provisoire pour Djibrill Bassolé n’a pas été « directement, frontalement» demandée, précise l’avocat. Mais la décision de la Cour de Cassation devait leur permettre d’espérer à une conclusion pareille.
Dans leur démarche devant la Cour de cassation, les avocats demandaient aux juges suprêmes de constater que dans toute la procédure, dans la manière d’apprécier ou de traiter le dossier tant par le juge d’instruction que par la Chambre de contrôle, différents textes ont été violés.
Selon Me Dieudonné Bounkoungou l’un des avocats du général Djibrill Bassolé, « aujourd’hui, il n’y a plus de motifs valables pour détenir Djibrill Bassolé en prison ». La liberté provisoire peut être demandée devant toutes les juridictions, poursuit-il :« On peut encore commencer devant le juge d’instruction, on peut saisir la Chambre de contrôle, et on peut encore revenir ici (Cour de cassation, ndlr) ».
Le général Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré a été incarcéré à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) depuis le 6 octobre 2015. Pour rappel, c’est dans le cadre de l’enquête sur le coup d’Etat des 16 et 17 septembre 2015 que le général de Brigade de gendarmerie Djibrill Bassolé, a été arrêté et détenu à la MACA. Il avait été interpellé le 29 septembre 2015 avant d’être inculpé, avec le Général Gilbert Diendéré, le 6 octobre 2015 pour entre autres, haute trahison et atteinte à la sûreté de l’Etat.