Burkina Faso : après Ablassé Ouédraogo, Daouda Diallo rejoint sa famille


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Dr Daouda Diallo
Dr Daouda Diallo

Son arrestation et sa réquisition avaient fait grand bruit au Burkina Faso. Le militant des droits humains, Dr Daouda Diallo est désormais libre de ses mouvements.

Le secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), Daouda Diallo, est à nouveau libre de ses mouvements, depuis vendredi soir. Celui qui a été réquisitionné de force a pu rejoindre sa famille, 24 heures après l’ancien ministre Ablassé Ouédraogo, lui-même envoyé manu militari au front. D’ailleurs, il y a quelques semaines, les deux hommes ont été aperçus côte à côte dans une vidéo.

C’est le 1er décembre 2023 que le pharmacien et célèbre militant des droits humains a été interpellé alors qu’il quittait le bureau des passeports. Son nom figurait sur une liste de douze personnes proposées à la réquisition, au début du mois de novembre 2023. Bien que le militant des droits humains ait à l’époque tiré la sonnette d’alarme dénonçant une « mesure punitive », il a été quand même arrêté et a bouclé trois mois au front. Une photo de lui en uniforme militaire, la tête protégée par un casque et les mains occupées à tenir une kalachnikov ne trompe point sur sa mission.

De vives protestations à l’époque

L’arrestation du Dr Daouda Diallo avec fait l’objet de vives protestations en décembre passé. La coalition d’organisations syndicales et de la société civile au sein de laquelle se trouvait la propre plateforme de Daouda Diallo, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés, avait pondu un communiqué, peu de temps après son interpellation, pour demander la libération sans condition du militant, ainsi que de toutes les personnes enlevées. En dehors du communiqué commun, le CISC avait émis son propre communiqué pour exiger les mêmes choses. Mais, les autorités burkinabè sont restées sourdes à toutes ces protestations, l’homme n’ayant été rendu à la vie civile qu’après avoir passé trois mois dans les rangs de l’armée.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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