Neuf personnes ont péri dans l’effondrement d’une mine d’or au Burkina Faso. Le drame a aussi fait 10 blessés.
Au moins neuf personnes ont perdu la vie dans l’éboulement d’une mine d’or artisanale, qui a aussi fait dix blessés au Burkina Faso, a annoncé, mardi soir, une source officielle burkinabè, qui a également fait état du saccage d’une mine industrielle par des villageois craignant pour leur mosquée.
Le drame s’est produit sur un site d’orpaillage dans le village de Noogo, dans le nord-est du pays, a déclaré le secrétaire général du ministère des Mines, Emmanuel Nonyarma, lors d’une conférence de presse. Les autorités burkinabè peinent à contrôler l’exploitation sauvage de l’or, pratiquée selon elles par environ 1,2 million de personnes, et les éboulements meurtriers sont fréquents. Par ailleurs, une mine d’or industrielle a été saccagée la semaine dernière à Ramatoulaye, dans le nord-est du Burkina. Les habitants du village suspectaient la compagnie minière d’effectuer des travaux d’extraction sous leur mosquée, a indiqué le secrétaire général du ministère. « Les manifestants ont saccagé et incendié les équipements et les installations de la société minière », faisant « d’énormes dégâts au niveau de la mine », évalués entre 2 et 4 milliards de francs CFA, selon le secrétaire général du ministère des Mines.
De son côté, le ministère a voulu rassurer les villageois en expliquant qu’« aucun géologue ne peut être autorisé à faire la recherche de l’or sous une mosquée. Rien n’arrivera à celle de Ramatoulaye, un lieu divin et sacré », a assuré Nonyarma. Des négociations sont en cours avec les villageois pour mettre un terme à la polémique. Il faut dire qu’en 2009, l’or a supplanté le coton, qui était, depuis la colonisation française, la première source de devise du Burkina Faso, pays pauvre d’Afrique de l’Ouest. L’activité aurifère, qui représente 12% du produit intérieur brut du Burkina, a rapporté, en 2013, quelque 192 milliards FCFA (environ 295 millions d’euros) au budget de l’Etat.
Toutefois, certaines installations minières ont été endommagées par la révolte qui a conduit, en octobre dernier, au départ de l’ex-Président Blaise Compaoré, après avoir été à la tête du pays pendant plus d’un quart de siècle.