L’homosexualité au Burkina, comme dans beaucoup d’autres pays, reste un sujet tabou. Au cours de sa visite à l’hôpital Saint Camille de
Ouagadougou, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a
laissé entendre que l’homosexualité ne doit pas être un sujet tabou au
pays des hommes intègres. Une position que le cardinal Philippe
Ouédraogo ne partage pas totalement.
A Ouagadougou,
Dans son discours, Ban Ki-moon dit constater que l’homosexualité est
un sujet tabou au Burkina. Pour lui, cela peut constituer un obstacle.
« Il faut comprendre qu’il s’agit d’une question de santé publique.
Nul ne doit se cacher en raison de sa sexualité ou de ce qu’il aime
surtout si cela le met en danger. Faisons preuve de compassion », a
déclaré le chef des Nations Unies. Une compassion que, visiblement, le Cardinal Philippe Ouédraogo ne partage pas. Ce dernier pense que dans ce monde, chacun a sa vision des choses.
« L’église catholique respecte pour sa part les opinions des autres
tout en voulant aussi qu’on respecte l’opinion des croyants. C’est
cela qui fait la beauté du monde », a-t-il soutenu. Le prélat a par
ailleurs fait savoir que l’on ne doit pas imposer un point de vue de
façon unilatérale, celle de la pensée unique. « Nous voulons un monde beaucoup plus respectueux des uns et des autres. Ceux qui ont une sexualité qui s’affiche autrement, nous les respectons même si nous n’avons pas la même vision », a laissé entendre le Cardinal avant de conclure que « les points de repère de l’église, c’est la Bible. »