Un accord d’apaisement a été signé entre l’armée et le Régiment de la sécurité présidentielle (RSP), auteurs du putsch au Burkina Faso. Les militaires du RSP ont accepté de se retirer des rues de la capitale Ouagadougou et de rentrer dans leurs casernes. En outre, le président de la Transition Michel Kafando sera réinstallé dans ses fonctions, dès ce mercredi.
La crise se dénoue peu à peu au Burkina Faso. Un accord d’apaisement de sortie de crise a en effet été signé entre l’armée loyaliste et les militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteurs du coup d’Etat, le 16 septembre 2015. Que prévoit cet accord ? Les militaires du RSP ont accepté de se retirer des rues de la capitale Ouagadougou et de rentrer dans leurs casernes. Dans le même temps, les Forces armées loyalistes ont annoncé qu’elles se retiraient à 50 kilomètres de la capitale. Sans compter que le président de Transition Michel Kafando sera réinstallé dans ses fonctions, ce mercredi, a annoncé l’auteur du putsch, le général Gilbert Diendéré, ancien chef du RSP, par ailleurs proche de Blaise Compaoré.
L’accord d’apaisement en question a été signé mardi vers 22h00 par des militaires de l’armée loyaliste et un officier du RSP au palais du Mogho Naba, roi des Mossis, personnalité représentant la morale, très respectée dans le pays.
De nombreuses questions sans réponses
Le Burkina Faso est plongé dans une grave crise depuis mercredi dernier, alors que les forces du RSP prenaient en otage le gouvernement de Transition, dénonçant l’absence de candidat issu de l’ancien gouvernement sous la Présidence de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir après un soulèvement populaire à son encontre.
Sous l’égide de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), présidée par le chef de l’Etat sénégalais Makcy Sall, depuis lundi dernier, une tentative de médiation est organisée pour négocier la reddition des putschistes. Mais ces derniers souhaitent être tous amnistiés, ce qui a été un des facteurs de blocage des pourparlers. L’armée loyale au gouvernement de Transition a alors encerclé la capitale Ouagadougou, appelant les militaires du RSP à se rendre sous peine d’être attaqués.
L’accord signé entre les deux camps devrait apaiser la situation. Mais de nombreuses questions restent en suspens. Les putschistes seront-ils jugés comme le réclame la population ? Les élections prévues en octobre pourront-elles se dérouler sans de nouveaux incidents ? Les pro-Compaoré exclus de la Présidentielle pourront-ils à nouveau se présenter comme le réclamaient les putschistes? Tant de questions que se posent les Burkinabè et qui demeurent toujours sans réponse.