Pour réduire la précarisation croissante des conditions de vie des populations rurales des régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest, un programme d’amélioration des moyens d’existence durables en milieu rural (PAMED) vient d’être lancé au Burkina Faso. D’un coût de 1,5 million d’euros (environ 990 millions FCFA) financé par l’Inde sur une durée de 5 ans, le PAMED entend travailler avec les coopératives et associations pour aménager et valoriser des fermes agro-écologiques polyvalentes.
La détérioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso touche particulièrement les milieux ruraux, où l’agriculture, l’élevage et l’exploitation des ressources forestières, fauniques et halieutiques occupent environ 90% de la population active. Cette détérioration est due aux modes d’exploitation non-appropriés et aux changements climatiques et touche près de 30% des terres agricoles. Pour renverser cette situation critique, il était donc nécessaire de mettre en place des mécanismes pour soulager la souffrance des populations qui voient leurs récoltes se réduire d’année en année.
« Ce programme entend contribuer à réduire, par des actions structurantes, la vulnérabilité croissante des populations rurales dans les régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest. À ce titre, le PAMED participe au raffermissement des conditions de vie des populations par une amélioration des moyens d’existence durables des ménages agro-sylvo-pastoraux », a déclaré Mathieu Ciowela, le représentant du PNUD au Burkina Faso.
L’aide du PAMED s’élève donc à 1,5 million d’euros (environ 990 millions FCFA) financé par le gouvernement indien, le PNUD et le Burkina Faso. « Conscient de l’importance de ce programme pour les régions de la Boucle du Mouhoun et du Centre-Ouest, considérées comme les greniers de notre pays et dont 95% des actifs proviennent du secteur agro-sylvo-pastoral, je puis vous assurer que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour assumer ses responsabilités dans l’édification d’un partenariat requis pour sa mise en œuvre », a relevé Dr Yacouba Sawadogo, représentant du ministre de l’Environnement.