Lassina Zerbo a été nommé Premier ministre du Burkina Faso, par le Président Roch Christian Marc Kaboré. Sa nomination, ce vendredi 10 décembre, intervient après le limogeage de l’ancien gouvernement dirigé par Christophe Joseph Dabiré.
Le Burkina Faso a un nouveau Premier ministre en la personne de Lassina Zerbo. Il a été nommé, ce vendredi 10 décembre, par le chef de l’Etat Roch Christian Marc Kaboré. Parcours, récompenses et défi à relever, AFRIK.COM revient sur trois choses à savoir sur le nouveau chef du gouvernement burkinabè.
Parcours
Peu connu des Burkinabè, Lassina Zerbo (58 ans) est détenteur d’un diplôme de Doctorat en géophysique de l’Université de Paris XI. Ancien responsable onusien chargé de l’interdiction des essais nucléaires, M. Zerbo possède une carrière internationale réussie. Il a déjà travaillé dans plusieurs organisations, notamment à BHP Minerals International où il a occupé le poste de chercheur en géophysique, puis celui de chef de projet géophysique pour les programmes Afrique en Virginie, aux États-Unis. Sa carrière professionnelle est surtout marquée par son passage à l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), qu’il a dirigée entre 2013 et août de l’année en cours.
Récompenses internationales
Lassina Zerbo est très engagé dans la gestion des questions relatives aux essais nucléaires sur l’échiquier international. En 2017, il a été élevé au rang de citoyen d’honneur de la ville d’Hiroshima, au Japon. En 2018, il a reçu une récompense dénommée « diplomatie scientifique », décernée par l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS), pour son engagement en faveur de l’élimination des tests nucléaires.
Un défi majeur à relever en tant chef du gouvernement
Parmi les défis majeurs que Lassina Zerbo devrait relever figure la lutte contre « le terrorisme ». Sa nomination à la tête du gouvernement intervient alors que le pays fait face à la montée des attaques djihadistes. Durant le premier semestre 2021, 237.000 personnes ont été forcées de fuir leurs foyers et ont rejoint d’autres régions du Burkina Faso, une forte hausse par rapport aux 96.000 personnes qui avaient été enregistrées au cours du second semestre 2020, indique le HCR. D’après plusieurs sources, le limogeage de son prédécesseur est la conséquence d’une grogne contre un gouvernement qui a échoué à éradiquer l’insécurité dans le pays.