Brazzaville : où est passée la redevance audiovisuelle de la société électrique du Congo ?


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Drapeau du Congo
Drapeau du Congo

La redevance audiovisuelle collectée par la société électrique du Congo ne parvient pas aux médias publics, suscitant des interrogations sur la gestion des fonds.

Les autorités congolaises ont lancé la quinzaine du gouvernement, un événement visant à favoriser des échanges directs entre les journalistes et le porte-parole du gouvernement sur des questions d’actualité. Lors de cette première session, Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement, n’a pas hésité à pointer du doigt la société nationale d’électricité du Congo (E2C). L’accusation est claire : la redevance audiovisuelle (RAV), censée être collectée via les factures d’électricité, ne parvient pas au secteur public, principal bénéficiaire de ces fonds.

Une redevance collectée, mais non perçue ?

La RAV, instaurée en 2002, vise à améliorer les conditions de travail des médias publics, notamment la télévision nationale. Pourtant, Thierry Moungalla a révélé que malgré les sommes générées par cette redevance, estimées à plus de 3 milliards de FCFA entre janvier 2018 et août 2020, le secteur public n’aurait reçu aucun franc. Ces déclarations soulèvent des questions sur la gestion des fonds collectés par la E2C, laissant place à de nombreuses spéculations.

La réponse de la E2C

Face à ces accusations, une source proche de la E2C a tenu à apporter des éclaircissements. Selon elle, les sommes collectées au titre de la RAV sont bel et bien versées au trésor public, mais peut-être pas en totalité. Cette même source souligne que les fonds tombent dans une « masse commune », ce qui rend leur utilisation finale floue et sujette à interrogation. Cette déclaration ne fait qu’alimenter la polémique et renforce les inquiétudes concernant la transparence de la gestion financière de la E2C.

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