Pour la première fois dans l’histoire du programme des Capitales Africaines de la Culture, deux villes frontalières s’unissent pour célébrer et promouvoir la richesse culturelle du continent. Une annonce qui sera officialisée lors d’une cérémonie à l’UNESCO, coïncidant avec la Journée Mondiale de la Culture Africaine.
L’UNESCO accueillera le 22 janvier 2025 à Paris une cérémonie doublement historique. Cette date marquera non seulement la commémoration de la Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afrodescendante (JMCA) initiée par John Dossavi, mais annoncera également la désignation du binôme Brazzaville-Kinshasa comme Capitale Africaine de la Culture pour 2025-2026.
Pour la première fois dans l’histoire de ce programme panafricain, deux villes jumelles, séparées uniquement par le fleuve Congo, porteront ensemble le flambeau de la culture africaine. Cette nomination fait suite au succès retentissant de Rabat, première Capitale Africaine de la Culture en 2022-2023, qui a organisé près d’une centaine d’événements culturels majeurs.
« Préserver et promouvoir les héritages ancestraux : un élan de fraternité intergénérationnelle » sera le thème phare de la JMCA 2025, donnant le ton à cette célébration qui promet d’être exceptionnelle. Les deux capitales congolaises, reconnues pour leur effervescence culturelle, s’apprêtent à devenir pendant deux ans la vitrine de l’excellence créative africaine.
Une célébration au cœur de l’Afrique centrale
Brazzaville, berceau de la rumba congolaise inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, et Kinshasa, métropole bouillonnante d’innovations artistiques, représentent un choix symbolique fort. Leur programmation mettra en valeur la richesse du patrimoine culturel de l’Afrique centrale tout en servant de pont entre traditions et modernité.
Cette initiative, portée par l’organisation Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), s’inscrit dans une vision plus large faisant de la culture le quatrième pilier du développement durable, aux côtés des dimensions économique, sociale et environnementale. Le programme vise à structurer les écosystèmes culturels africains tout en renforçant leur autonomie économique.
La cérémonie du 22 janvier rassemblera à l’UNESCO des représentants institutionnels de haut niveau, des personnalités culturelles emblématiques et des partenaires internationaux. Les deux villes se préparent déjà à accueillir artistes, créateurs et visiteurs du monde entier, promettant une programmation qui célébrera aussi bien les traditions ancestrales que les expressions contemporaines de la création africaine.