Brazzaville, la capitale de la république du Congo abrite depuis ce lundi et ce jusqu’à jeudi, la Réunion des Experts des Etats membres de la CEEAC en charge de l’Eau. Cette rencontre vise la validation du projet de convention pour la prévention des conflits liés à l’utilisation des ressources en Eau partagées de l’Afrique centrale.
La cérémonie d’ouverture a été présidée le Directeur de cabinet du Ministre congolais de l’Energie et de l’hydraulique, Yannick Lionel Nkodia, en présence des partenaires techniques et financiers et du Représentant du Secrétaire général de la communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), Pascal Moussavou Mbina, respectivement responsable en charge du suivi /évaluations des Projets et programmes au Secrétariat général de la CEEAC.
Deux allocutions ont été prononcées : la première, par le Représentant du Secrétaire général de la communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC), monsieur Pascal Mousavou Mbina, respectivement responsable en charge du suivi /évaluations des Projets et programmes au Secrétariat général de la CEEAC et la deuxième par le Directeur de cabinet du Ministre congolais de l’Energie et de l’hydraulique Yannick Lionel Nkodia.
L’objectif de la présente réunion est de préparer et de soumettre à l’approbation des Ministres, le projet de Convention sur la prévention des conflits liés à l’utilisation des Ressources en Eau partagées de l’Afrique Centrale, élaboré par le Consultant.
Au cours de son allocution, le Représentant du Secrétaire général s’est évertué à démontrer la relation entre la pénurie et l’insuffisance d’une part, et l’abondance ou le déséquilibre dans l’adduction ou la distribution de l’eau d’autre part, peuvent engendrer des litiges voir des conflits ouverts entre Etats. L’Afrique centrale n’a pas connu de guerres de l’eau, a souligné M. Moussavou Mbina, cependant Beaucoup d’études montrent qu’historiquement peu de tensions et disputes autour de l’eau ont débouché sur des conflits armés ouverts, a-t-il poursuivi.
Le responsable de la CEEAC a attiré l’attention des Etats par le biais des délégués présents aux travaux, sur les pressions qui s’accentuent sur les ressources en eau, du fait de l’accroissement de la demande et de la réduction de la disponibilité de la ressource, suite à la variabilité et au changement climatique, toute chose qui pourrait engendrer la multiplication des disputes autour de l’eau, lesquelles disputes peuvent mener à des tensions, voire déboucher sur des conflits régionaux très coûteux.
Pour étayer son argumentaire, l’orateur a déclaré que la région CEEAC n’est pas épargnée , et on en veut pour preuve, Parmi les 17 bassins fluviaux identifiés à l’échelle mondiale comme des zones à haut risque, c’est-à-dire des bassins où les conditions sont mûres pour que surviennent des tensions politiques et des conflits, 8 sont en Afrique dont 1 en Afrique centrale : le bassin du lac Tchad.