Le champion marocain Brahim Boulami a entamé sa saison estivale avec la meilleure performance de la saison et explose le record des meetings américains. Plus de doute : le 3 000m steeple est une spécialité marocaine.
Il fallait marquer le coup de suite. Brahim Boulami, recordman du 3 000m steeple, ne pouvait pas laisser à son adversaire kenyan, Wilson Kepketer, le temps de savourer sa victoire de Doha où il a réalisé, mercredi dernier, un chrono de 8’5 », meilleure performance de la saison. Entre les deux hommes, un combat s’engage à distance. Le Marocain a profité du meeting d’Oregon classic (Etats-Unis) comptant pour le Grand Prix de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), qui s’est tenu samedi dernier, pour remettre les pendules à l’heure. Sans trop se forcer, l’athlète marocain a dominé de bout en bout la course pour s’imposer en 8′ 04 » 51 »’. Le Kenyan a perdu son titre honorifique pour 9 centièmes. Et Brahim Boulami reprend son leadership dans une spécialité qui était jusque-là dominée outrageusement par les pays de l’Afrique australe.
L’école marocaine
En établissant la meilleure performance de l’année, le Marocain pulvérise aussi le record des meetings américains qui date de 24 ans. Il était la propriété du Kenyan Henry Rono qui avait couru en 8mn05sec40 lors de la réunion de Seattle en 1978 ! L’ambition de Brahim Boulami est de parcourir sa distance fétiche en moins de huit minutes pour se rapprocher de son record, 7′ 55 » 28 »’. Un record qu’il avait établi l’année dernière au Mémorial Ivo Van Dame à Bruxelles, l’une des sept épreuves de la Golden League.
Brahim Boulami est le cauchemar des Kenyans. Depuis 1977, tous les titres du 3 000m steeple -sans exception- ont été squattés par les athlètes de Nairobi. Mais l’école marocaine est passée par là. Le demi-fond s’est expatrié en Afrique du Nord avec pour chefs de file Hichem El Guerrrouj, Skah et … Brahim Boulami.