Le Maroc a connu une activité portuaire record, en 2023, en dépit du boycott des ports du royaume chérifien par l’Algérie. Pour la première fois, le seuil des 200 millions de tonnes de trafic a été franchi dans les ports du royaume.
C’est une étape importante dans l’activité portuaire, qui a été franchie par le royaume du Maroc, en 2023. Les données du ministère marocain de l’Équipement et de l’Eau font état d’un volume total du trafic portuaire ayant atteint 209,4 millions de tonnes. Soit une augmentation de 7,4% par rapport à l’année précédente. En 2022, en effet, le trafic portuaire au Maroc s’élevait à 195 millions de tonnes, précise le gouvernement marocain.
Le rôle crucial des ports dont Tanger Med
Selon les autorités royales, cette progression est portée par une augmentation dans plusieurs secteurs, notamment le transbordement. Le volume de cette activité a connu un bond significatif de 14% pour atteindre 96,7 millions de tonnes. Désormais, précise le gouvernement marocain, le transbordement représente 46,2% du trafic total des infrastructures portuaires du royaume.
Et dans ces résultats positifs, le complexe portuaire de Tanger Med a joué un rôle crucial, avec une importante hausse du volume de transbordement des conteneurs et des hydrocarbures. Le trafic domestique n’est pas en reste dans ces résultats reluisants. Puisqu’il a aussi connu une hausse de 2,3% atteignant un total de 112,7 millions de tonnes. De même, les importations et les exportations ont respectivement augmenté de 1,9% et 3,5%.
Un coup d’épée de l’Algérie dans l’eau ?
Le secteur des engrais, porté par l’OCP (Office chérifien des phosphates) a aussi enregistré une croissance remarquable. De même, le trafic des passagers a connu un bond de 39,1%durant cette même année 2023. En effet, plus de 4,7 millions de personnes ont, selon le gouvernement, transité par les ports marocains. Ces voyageurs ont principalement emprunté les ports de Nador, Tanger Med, et Tanger-Ville, relève le gouvernement marocain.
Une année 2023 marquée par une croissance significative du trafic portuaire au Maroc. Ce, au moment où les pronostics étaient beaucoup moins favorables compte tenu d’une situation de tension dans la région. En effet, l’Algérie, qui a rompu les relations diplomatiques avec le Maroc a boycotté les ports du voisin. Une décision qui était censée étouffer les activités portuaires du royaume. Et selon les chiffres de Rabat, le boycott des ports marocains par l’Algérie n’aura été qu’un coup d’épée dans l’eau.