Une bousculade, le jour de l’an à Abidjan, avait causé la mort de 61 personnes. Alors que deux versions s’opposaient, sur les causes exactes de ce drame, ses origines sont de plus en plus claires : « le rétrécissement de la voie dû à une clôture en tôle sur les lieux du drame, la présence de troncs d’arbre sur le trottoir, l’absence d’éclairage sur les lieux du drame et l’insuffisance des forces de l’ordre sur les lieux du drame », souligne le procureur de la capitale de la Côte d’Ivoire.
L’enquête progresse. La bousculade du jour de l’an à Abidjan, dans le quartier du plateau, près du stade Houphouët Boigny, avait fait 61 morts. Le président Alassane Ouattara avait décrété trois jours de deuil national. Alors qu’une polémique naissait sur les raisons exactes de ce drame.
Le procureur de la République d’Abidjan, Simplice Kouadio, a évoqué à la télévision les premières pistes de son enquête sur la bousculade qui a fait plus de 61 morts le 1er janvier aux abords du stade Houphouët Boigny : « le rétrécissement de la voie dû à une clôture en tôle sur les lieux du drame, la présence de troncs d’arbre sur le trottoir, l’absence d’éclairage sur les lieux du drame et l’insuffisance des forces de l’ordre sur les lieux du drame ». Le procureur invoque aussi la présence d’une troupe de jeunes, venant en sens inverse de la foule et criant « Libérez, Abobo arrive », qui aurait créé un mouvement de panique.
Deux versions s’opposaient, sur les circonstances exactes de ce drame, celle du gouvernement contre celle des témoins. Les autorités ivoiriennes parlaient d’une collision de foules tandis que certains témoins mettaient en avant une agression qui serait, selon eux, à l’origine de la bousculade.
« Ces personnes – une foule extrêmement dense et compacte – en rentrant chez elles, se sont retrouvées face à une autre foule qui, elle, allait dans le sens inverse. Le drame s’est produit dans la rue qui longe le stade. Selon un officier de police, cette rue n’était pas éclairée, alors qu’il s’agit d’un passage obligé pour les milliers de personnes qui quittaient le quartier », indiquait RFI. Et de préciser : « Cependant, d’autres témoins, sur place, disent plutôt qu’un groupe de jeunes aurait agressé des passants, ce qui aurait provoqué un mouvement de panique ».
En marge de sa visite de 72 heures à Abidjan, au cours de laquelle elle rencontrera les ministres ivoiriens de l’Economie et des Affaires étrangères, Christine Lagarde, Directrice du FMI et ancienne ministre française de l’Economie, a tenu à rendre hommage aux familles des victimes. « J’en suis navrée et je présente toutes mes condoléances et toute ma tristesse, en même temps que mes prières à tous ceux qui sont atteints par ce drame. Plus réjouissante évidemment est la situation économique dont je serai amenée à parler avec à la fois le Premier ministre puis avec le président Ouattara. Je crois que beaucoup a été accompli au cours des deux dernières années. Le Fonds monétaire international est extrêmement proche et attentif à accorder le plus de soutien possible à cette entreprise de rénovation et de retournement de l’économie pour le bien-être de la population. C’est dans ce contexte que ma visite s’inscrit », a-t-elle déclaré.
Cette bousculade meurtrière rappelle celle de mars 2009 qui s’est déroulée au stade Houphouët-Boigny, à Abidjan, pendant un match de football. Le bilan était déjà très lourd avec 19 morts et 132 blessés.