Des proches de victimes marocaines de la bousculade à Mina, près de La Mecque, en Arabie Saoudite, le 24 septembre dernier, ont fait appel, ce lundi, à un cabinet d’avocats français pour poursuivre l’Arabie Saoudite devant la justice internationale.
Près de deux semaines après la terrible bousculade à Mina, près de La Mecque, en Arabie Saoudite, les familles des victimes ne décolèrent pas. Les critiques pleuvent contre l’Arabie Saoudite dont la gestion du pèlerinage est décriée. Des familles des pèlerins marocains victimes de la bousculade ont décidé, ce lundi 5 octobre 2015, de porter plainte contre l’Arabie Saoudite en faisant appel à un cabinet d’avocats français.
Avec cet acte, les plaignants, selon le quotidien marocain Al Massae, souhaitent l’ouverture d’urgence d’une enquête sur la bousculade afin que les responsables de ce drame soient jugés. Une coordination composée notamment d’associations d’amazighes s’est également saisie de l’affaire et a pris contact avec d’autres familles de victimes marocaines du drame de Mina, pour porter plainte contre l’Arabie Saoudite devant une cour pénale internationale et revendiquer des dédommagements à l’Etat saoudien.
Les familles marocaines estiment que les causes de l’accident de Mina sont dues principalement à la façon dont a été gérée l’opération du pèlerinage et au manque de mesures de sécurité. Le procureur général de la République iranienne avait, dès le 26 septembre dernier, annoncé l’intention de son pays de poursuivre le royaume wahhabite devant les tribunaux internationaux.
La bousculade a fait, selon un dernier bilan, 769 morts et 934 blessés dont 19 Marocains et 464 Iraniens. C’est lors du rituel de lapidation de Satan dans la vallée de Mina que le drame a eu lieu. Ce rituel consiste à jeter sept pierres le premier jour de l’Aïd el-Kébir sur une grande stèle représentant Satan, et 21 pierres le lendemain ou le surlendemain sur trois autres stèles.